Annales des Mines (1862, série 6, volume 1) [Image 130]

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FUSION DE L'ACIER

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leurs incertain si l'on pourrait dé longtemps se procurer du coke d'une pureté suffisante, on résolut de modifier le four à creusets de manière à déterminer la fusion au moyen

de la flamme et de la chaleur réfléchie, sans contact du combustible avec les creusets. M. Sabatier proposa, à cet effet, une dispesitien qu'il à,vait vu employer avec succès. Elle cenSistait à établir, 'Chars le massif réservé entre les deux:fours à coke, une cuvé pouvant recevoir quatre creu saS. Cette cuVe Malt -être mise en CommunicatiOn plar denx cailneatii latétauk avec les aticienS fours à deux creusets , ttatisforinés cri simples foyers de chauffage. Deux ramant§ superposé§ , pta,tiqués dans la paroi postérieure de la cuve, à angle droit avec le plan passant par les deux feyers, devaient jeter la flamme dans la cheininée. Dans ce syStèMe lés foyers sent chaufféS MOitié ati coke moitié à

là houille, lé Coke étant chargé 'dans là petit dës foyer contiguë à la cuve et la houille dans la partie ln plus éloigne. De cette manière, là fia-Miné de la houille ne vient lécher les creusets qu'après atolr traversé une couche dé coke incandescent, laquelle agit en outre Sûr eux par réflexion. De plus , il n'y a jamais d'e rétroidisSellient dans la cuve pal- -suite dé l'iritrochietion dé combustible frais. Celui ci est en effet chargé dans là partie supérieure des foyers, qui eSt iSolée de là cuVe , et n'arrivé en face des carneaux qii'aptè§ s'étte éleVé à nue haute température. On s'occupa ithiriédiateMent de réaliser cette nouvelle disposition.

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oc iom' à réverbiq'e.

'Cependant la sole du four à réverbère avait été complé tétnebt séchée et Cuite à la température rouge. Elle s'était très-bien comportée et ne montrait aucune fente. On éleva là chaleur au blanc soudant, où elle fut maintenue Li heures., et on la laissa retomber au rouge. On s'aperçut alors qu'il s'était formé dans la sole un assez grand porribre de fentes,

AU FOUR A RÉ VERBÈRE.

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suivant des lignes courbes et irrégulières. On laissa le four se refroidir lentement, et l'on boucha soigneusement toutes ces fentes avec de la terre réfractaire mélangée de ciment broyé très-fin. Ce mélange fut chassé fortement dans les l'entes au moyen de burins à tranchant émoussé. On put faire cette opération en pénétrant dans le four par l'autel, dont le couronnernent n'avait pas été placé, en prévision de cette éventualité. La réparation de la sole terminée, on compléta l'autel et l'on éleva lentement la température du four jusqu'au blanc soudant , où elle fut maintenue pendant 24 heures. Aucune fente nouvelle ne se manifesta dans la sole, dont la surface subit, sous l'influence des cendres de la houille , un commencement de fusion pâteuse, et fut ainsi parfaitement vernie et glacée. On se reprit à espérer de bons résultats de cette sole, sur laquelle les fentes nombreuses qu'elle avait éprouvées avaient fait concevoir des craintes sérieuses. Toutes les dispositiots furent immédiatement prises pour opérer une première fusion destinée à s'assurer si le four produisait une température suffisamment élevée.

On résolut d'employer des limes, seul acier dont la fusibilité eût été constatée au creuset. Celles dont on disposait étaient sensiblement rouillées, et il eût été très-long et très-difficile de les nettoyer. Ces limes , en général assez longues, furent réunies en petits paquets de 8 à Ito kil., liés avec du fil de fer. On en prépara Goo kil. A défaut de lingotières convenables pour couler une telle masse d'acier, on crut pouvoir employer d'anciennes coquilles à cylindres existant à l'usine. On fut obligé , pour obtenir une capacité suffisante, d'en superposer deux, l'une de 0m,52 de diamètre, l'autre de o',28. On les raccorda le mieux possible avec un mélange de terre et de graphite. Le mode de coulée adopté fut celui qui est connu dans les fonderies sous le nom de coulée à la quenouille. Il consiste à recevoir le métal liquide dans une poche garnie de terre et