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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
Pendant la coulée de l'acier, une certaine quantité de métal avait été recueillie dans une petite poche et coulée dans une petite lingotière préalablement disposée à cet
dinaire. Aussitôt le chargement terminé, on donna le vent dans toute son intensité. A 4 heures, on arrêta le vent pendant quelques minutes pour charger les fonds de poche et jets de la fusion précédente, préalablement cassés à la masse. Le vent fut remis immédiatement. La fusion s'opéra régulièrement, et elle était complète à 8 heures du soir.
effet.
M. Sainte-Claire Deville ayant exprimé l'opinion, reconnue par le fait bien fondée, qu'il était resté une assez grande quantité d'acier dans le four, soit que l'on eût percé un peu trop haut. soit qu'un morceau de brique tombé sur la sole eût obstrué les abords du trou de coulée, on remit la poche et l'on perça une seconde fois. Il vint envi-
ron 5o kil. d'acier qu'on laissa figer dans la poche, ne pouvant les couler en lingotière. Le trou de coulée fut rebouché, afin de conserver le laitier fluide pour l'opération suivante On procéda au nettoyage de la grille, qui était extrêmement chargée de mâchefer, preuve de la grande impureté
de la houille employée dans cette fusion. Deux heures furent perdues dans cette opération, qui aurait dû n'exiger qu'une demi-heure, parce qu'il fallut attendre le chariot et les hommes préposés à l'enlèvement des escarbilles,
dont l'heure de tournée n'était pas 'arrivée. Ce ne fut qu'a 3",i5 du soir que l'on put faire la nouvelle charge d'acier. Cette charge se composait de 5oo kil. d'acier puddlé provenant de fonte d'Ivoy ébauché, coupé en petits morceaux
à la cisaille, et de 2 oo kil, de limes cassées à la main et dérouillées autant que possible, en tout 5oo kil. Ces aciers avaient été chargés dans les cornues avec environ le tiers -de leur volume de poussier de charbon de bois, à 6 heures du matin, api-ès que l'on eut enlevé de ces cornues la première charge. Le chargement des 5oo kil. d'acier s'opéra d'une seule fois dans le laitier de l'opération précédente, qui suffit pour couvrir empiétement le métal. Une partie du poussier fut chargée avec l'acier et surnagea sur le bain, comme d'or-
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On maintint l'acier liquide pendant une heure, pour le rendre bien homogène. A 9 heures, on fit la coulée de la même .manière que pour la fusion précédente. La percée fut mieux faite, et le jet d'acier parfaitement régulier coula rapidement dans la poche. Dès que le laitier commença à se montrer, le bouchage fut fait du premier coup et sans la moindre difficulté. On leva de suite la quenouille, et l'acier tomba en jet continu dans la grande lingotière cylindro-conique placée sous la poche. Malheureusement, dans
ce mouvement , la poche qui était restée suspendue à la grue et que l'on n'avait pu fixer aussi solidement qu'on l'aurait voulu fit un petit écart latéral. Le trou du fond. cessa d'être concentrique à l'orifice de la lingotière, et le jet toucha la paroi du goulot. Il en résulta une paille à la partie supérieure du lingot correspondant à ce goulot. Mais cette paille ne se prolongea pas dans la partie inférieure du lingot, correspondant à la panse cylindro-conique de la lingotière, et formant la masse principale. Nous décrirons plus loin les particularités de ce lingot et du précédent. On s'apprêtait à faire un chargement d'acier, et l'on ouvrit les portes du cendrier pour nettoyer la grille ; mais alors on aperçut une masse considérable de laitier tombée dans le cendrier et coagulée en plaque épaisse au milieu des escarbilles. Ce laitier s'était écoulé à travers l'autel
par une petite ouverture, de om,02 à o-,o3, qui s'était formée dans un joint, à un niveau sensiblement supérieur à celui de l'acier. Aucune portion de métal ne s'était échappée
avec ce laitier, dont l'écoulement devait avoir eu lieu 5/4 d'heure ou i heure avant de procéder à la percée. Ainsi