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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
se trouvèrent réalisées les craintes que M. Sainte-Claire Deville avait exprimées le matin même sur la trop faible épais-
de chaque brique formait une pyramide quadrangulaire dont la pointe se terminait en stalactite ou chandelle. La voûte paraissait rongée de o0,o5 à om,o4 du côté du petit
seur de l'autel. Le retour de cet accident est désormais impossible avec les autels à courant d'air que nous avons fait construire et expérimentés à la fusion suivante. Si, par extraordinaire, un autel ainsi construit venait à se percer, on s'en apercevrait immédiatement et l'on pourrait remédier
au mal en bouchant le canal intérieur de l'autel avec du sable fortement tassé.
Nous aurions pu, à la rigueur, faire boucher le trou de l'autel du côté de la sole avec des tampons de terre réfractaire. Mais outre que le succès, bien que probable, n'était
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autel, de om,o5 à om,o6 au-dessus du grand autel jusqu'un
pet au delà du trou de coulée. En outre, on voyait çà et là quelques vides formés par des briques qui s'étaient fen-
dues et dont les extrémités avaient dû tomber clans le laitier.«Enfin , les orifices intérieurs des trous percés pour sonder s'étaient fortement élargis, et beaucoup de morceaux
gots fondus. Nous fîmes donc repercer le trou de coulée pour vider le four, et on laissa tomber le feu, après avoir
de briques étaient tombés à l'entour, résultat qu'expliquent suffisamment les fentes déterminées dans les briques par le percement de ces trous à coups de masse pendant la marche du four, et l'action du dard de flamme qui sortait par ces orifices, toujours incomplétement bouchés. En détachant quelques chandelles de la voûte et les examinant après refroidissement, nous reconnûmes à leur couleur et au vernis jaune et noir dont elles étaient revêtues, surtout
décrassé la chauffe.
du côté regardant la grille, que la fusion de la voûte
pas certain, notre personnel spécial, debout depuis la veille, était très-fatigué. Nous désirions, d'ailleurs, avant de consommer de nouvelles matières, constater la qualité des lin-
Pendant la coulée, on avait de nouveau recueilli dans une petite poche 15 à 20 kil, d'acier qui furent en majeure partie coulés dans une petite lingotière. L'acier ayant reflué
autour du bouchon de fer lorsqu'on enfonça celui-ci, le lingot serré entre ce bouchon et les parois de la lingotière ne put retraiter et se cassa en trois endroits par l'effet de la contraction. On verra plus loin comment il se comporta à l'étirage. Le four fut examiné lorsque la température fut suffisamment abaissée pour que l'on pût voir à l'intérieur. Les parois verticales étaient bien conservées, sauf un peu d'élargissement des joints. Le petit autel avait été arrondi aux
arêtes, mais avait conservé son niveau. Le grand autel était plus attaqué, sans présenter cependant aucune échancrure notable. La partie qui avait le plus souffert était la voûte, dont les briques s'étaient fortement attaquées aux joints. Par suite de la corrosion de ces joints, l'extrémité
était surtout produite par les cendres de la houille, trèschargées d'oxyde de fer, emportées par le courant d'air. De là résuktent ces conclusions : 1° qu'il faut, autant que possible, éviter dans la construction de la voûte la multiplicité des joints, qui sont une cause de rapide destruction, et employer par conséquent un petit nombre de voussoirs de grande dimension ; 20 qu'il convient de supprimer les trous pratiqués dans la voûte pour le sondage du bain, et se borner à sonder par les portes ; 3' qu'on doit employer des houilles aussi pures, et surtout aussi peu pyriteuses que possible, l'altération du four étant due surtout à l'oxyde de fer provenant de l'oxydation de la pyrite.
Voici les consommations et les produits des deux fusions: