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FISION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
et fonds de poche que 326 kil. Il restait donc 84. kil, de fonte dans le four. Comme cette fonte n'avait pu se transformer en carcas, il fallait qu'elle eût été retenue dans les anfractuosités de ceux-ci, ou qu'il se fût accumulé sur la sole aux alentours du trou de coulée des débris de briques tombés de la voûte, qui avaient empêché la fonte liquide de s'écouler, ou bien encore qu'il se fût formé une infiltration ou un soulèvement dans la sole. Les deux pre-
garde, le bouchage s'ouvrit spontanément, et une grande partie du laitier mélangé de scories ferreuses s'écoula pendant la nuit, laissant probablement à nu une portion des carcas qui durent se brûler. On reboucha tardivement le trou de coulée. Le lendemain, 8 février au matin, nous observâmes l'état du four ; la voûte tenait toujours bien, quoique sensiblement rongée. Le grand autel était complétement débarrassé des débris en forme d'auvent qui s'y étaient attachés, et n'offrait aucune altération autre que l'inévitable arrondissement de ses arêtes. La quantité de laitier était beaucoup
mières raisons nous parurent les plus vraisemblables. Nous observâmes l'intérieur du four. Les parois verticales se maintenaient; la voûte seule avait continué à s'attaquer, principalement par les joints. Les autels n'avaient point subi de corrosion. Bien au contraire, les débris pâteux tombés de la voûte sur le grand autel s'y étaient coagulés, l'avaient sensiblement. exhaussé et formaient même une saillie en forme d'auvent qui surplombait du côté de la sole. Nous fîmes placer sur cette saillie quelques morceaux de chaux pour en déterminer la fusion. De plus, dans le but de débarrasser le fond de la sole des morceaux de brique que nous supposions avoir pu s'y attacher, nous pres-
crivîmes d'y jeter, aux environs du trou de coulée, deux ou trois pelletées de scories de chaufferie et une pelletée de chaux. Accablés de fatigue, ainsi que notre personnel de fusion, nous nous retirâmes en laissant ordre au chauffeur d'entretenir le feu dans toute son intensité pendant la nuit. Nous espérions débarrasser ainsi les environs du trou de coulée et déterminer la fusion d'une partie des carcas.
Mais, pendant la nuit, ces instructions furent mal exécutées. Au lieu de trois pelletées de scories de chaufferie que nous avions dit d'introduire dans le four, dont on avait laissé écouler une partie du laitier, le chauffeur y mit trois grandes mannes de ces scories très-corrosives de leur na-
ture. Le feu fut bien entretenu ; mais le trou de coulée ayant été mal bouché et laissé dégarni de sa plaque de
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diminuée dans le four, par suite de l'accident de la nuit, et nous y sentîmes distinctement des carcas autour et au fond de la sole. Après en avoir délibéré avec M. le directeur
de la forge et M. Sabatier, nous fîmes charger à onze heures du matin 5 oo kil, de fonte d'Ivoy très-grise, et nous prescrivîmes de chauffer à outrance jusqu'à ce que tous les carcas fussent fondus. Nous avions renoncé à l'espoir de remettre le four en bonne allure, et nous voulions seu-
lement tâcher de le vider, tout en nous assurant, par un chauffage prolongé, de la résistance possible de la voûte. A quatre heures, nous sentîmes en sondant que les carcas étaient complétetnent détachés de la sole. On soulevait facilement avec des ringards une masse ou gâteau de 15o à 200 kil. qui nageait à la surface du bain métallique, mais sous le bain de laitier. Un nouveau sondage fait une demi-heure après ne laissa apercevoir qu'un fragment beaucoup moins étendu en surface, et très-aminci du même gâteau. A six heures, tous les canas étaient complétement dissous, et l'on n'en sentait plus la moindre trace dans le bain. Mais, en sondant encore quelques minutes après, nous trouvâmes une brique entière flottant dans le laitier, qui fut bientôt suivie de deux ou trois autres, que nous pûmes enlever avec des crochets. Ces briques étaient entières et nullement altérées. Elles ne pou-