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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
vaient provenir que de la sole. Dès lors il devenait évident qu'une partie de la sole s'était soulevée, à la suite d'infil-
aux environs du trou de coulée, pendant la première opération; que le mal, stationnaire pendant la seconde, s'est augmenté pendant la troisième et la quatrième ; que l'introduction en excès d'un laitier corrosif pendant la nuit du 7 au 8, a fini de ronger les joints et frayé un passage à la masse du métal liquide, qui a déterminé le soulèvement du fond de la sole. L'infiltration de l'acier dans la sole dès le principe concourt, avec le défaut de carburation et d'homogénéité de l'acier, à expliquer la formation des carcas. Une grande partie de l'acier liquide étant passée dans la sole, il n'en est plus resté une quantité suffisante pour baigner les carcas et en déterminer la fusion, au moins partielle. Pourquoi un tel accident est-il arrivé à cette sole, tandis que la précédente, construite dans les mêmes conditions, a tenu parfaitement ? C'est une question à laquelle il est difficile de répondre avec certitude, quand on considère
trations progressives. Nous trouvâmes en effet, en sondant, un trou profond et assez large dans le fond de la sole, en face du trou de coulée. Nous fîmes procéder à la percée, mais nous n'obtînmes que 215 kil. de fonte très-peu carburée, à grains d'acier. Il
était évident que, par suite du soulèvement du fond de la sole, la masse du métal était descendue au-dessous du niveau du trou de coulée, et qu'il fallait renoncer à l'espoir de l'obtenir par cet orifice. Nous résolûmes de laisser refroidir le four en y conservant assez de laitier pour protéger le bain métallique contre l'oxydation, et de retirer la masse métallique en enlevant la plaque de coulée et démolissant la partie correspondante de la paroi du four. Ce qui fut exécuté. La masse métallique sortie du four fut cassée au mou-
ton et nettoyée des morceaux de briques qui y adhé-
le nombre des causes qui ont pu déterminer les infiltra-
raient. Elle pesait 516 kil. Elle était constituée par une fonte
tions. En effet, il suffit qu'un joint, sur plusieurs centaines, ait été mal ajusté, mal rempli de mortier réfractaire, pour
à grains brillants et blancs, se rapprochant de l'acier sauvage. Cette fonte chauffée au rouge s'aplatissait sous le pilon et prenait beaucoup de dureté à la trempe. C'est là un résultat naturel de la dissolution des carcas ferreux dans la fonte ajoutée. Il est probable que si la quantité de fer avait été plus considérable, on aurait obtenu un véritable acier.
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Nous constatâmes par l'examen du four et des matières retirées, que l'acier s'était infiltré dans les joints des briques jusqu'au second rang an-dessous de la sole, sur une profondeur de O',20 environ. Cette infiltration devait avoir
commencé dès la première fusion, car les joints les plus profonds étaient remplis, non de fonte, mais d'acier trèsdoux, se forgeant et s'étirant parfaitement, prenant sous le marteau un très-beau grain, se trempant et se recuisant. Il est probable que la sole avait commencé à se déranger
amener une infiltration. D'un autre côté, les briques employées pouvaient avoir été cuites à une température moins élevée que les précédentes, et avoir pris un retrait plus considérable sous l'influence de la haute chaleur développée dans le four. De là serait résulté l'élargissement des joints et l'infiltration. Enfin, peut-être le laitier de Couvin que nous avons employé dans ces opérations est-il plus subtil,
plus corrosif que le verre à bouteilles, et a-t-il attaqué le mortier de terre réfractaire formant les joints, en frayant ainsi la voie à l'acier. Quoi qu'il en soit, l'infiltration et le soulèvement survenus dans cette série d'opérations démontrent que l'on ne peut avoir de confiance dans des soles formées de petites briques juxtaposées, n'ayant aucune solidarité entre elles, et offrant une multitude de joints dont un seul peut, en