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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
à la fin de la coulée, de tomber avec l'acier. De plus, le
la panne trop large écrasait et mâchait la matière au lieu de l'étirer. Elle présentait aussi quelques petites pailles superficielles dues à l'imperfection de la surface du lingot, qui avait été touché et sali par des gouttes de laitier. Néanmoins, cette barre était en somme très-propre et d'un bel aspect, sans avoir le lustre bleuâtre qu'on ne peut obtenir que sous des martinets spéciaux. La barre étirée au laminoir ne présentait aucune crique, mais seulement quelques pailles superficielles dues aux mêmes causes que les pré-
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temps considérable que l'on perd pour transporter la poche de la fosse de coulée aux lingotières et d'une lingotière à l'autre, entraîne toujours le refroidissement et la coagulation partielles de l'acier et la formation d'un fond de poche volumineux. C'est donc la coulée par le fond de la poche, dite à la quenouille, qui doit être adoptée dans tous les cas, et il convient autant que possible de ne couler qu'un seul gros lingot par fusion. Pour constater la qualité des aciers puddlés que BOUS
venions de fondre, nous fîmes buriner et forger au pilon en grosse blette un lingot de 87 kil. provenant de la première coulée, acier puddlé de fonte d'Ivoy. Malgré la mauvaise disposition du pilon, le lingot se forgea parfaitement, et se comporta comme un acier très-doux. C'est à peine s'il se manifesta deux ou trois petites criques superficielles, qui furent enlevées à la tranche ; mais, d'après l'assertion
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cédentes. Un lingot de la seconde fusion, provenant également d'a-
cier de fonte d'Ivoy, et pesant 85 kil., fut traité exactement comme celui de la première fusion. Il se comporta
impossible, même avec les meilleurs outils, de forger de gros lingots sans qu'il se manifeste quelques gerçures superficielles, que l'on est obligé d'ôter à la tranche. Le lingot
également bien au marteau et au laminoir, et parut même plus doux et plus malléable que le précédent. On en fit aussi deux barres, l'une quarrée de om,o5o martelée au pilon, l'autre, ébauchée au laminoir, de on', 040. Ces deux barres étaient en tout semblables aux précédentes. La barre martelée n° it fut soumise à un essai de rupture à froid ; mais bien qu'incisée sur trois faces, il fut impossible aux hommes les plus vigoureux de la casser avec
ainsi étiré en grosse blette carrée à angles abattus fut
la masse. Il fallut recourir au pilon de 5. 000 kil., et la
coupé à la tranche en deux moitiés à peu près égales. On n'avait que des hacherons pour le fer, non tranchants, qui déchirent toujours plus ou moins le métal à la jonction des deux entailles. Non-seulement notre acier ne se déchira pas, mais il s'étira et s'allongea à la reprise comme le fer le plus nerveux et le plus doux. Des deux moitiés de la blette, l'une fut étirée sous le pilon de 5.000 kil, en une barre quarrée de om,o5o de côté, l'autre passée au laminoir ébaucheur et étirée en barre ébauchée de o",o4o de côté. Malgré la mauvaise disposition des appareils compresseurs , notre acier se comporta parfaitement à ces deux épreuves. La barre martelée offrait seulement quelques plis longitudinaux provenant de l'action du pilon, dont
barre ne cassa qu'en pliant sensiblement, malgré le peu de distance entre les appuis. La cassure se montra très-belle, à grains fins et réguliers, avec des arrachements magnifiques. On cassa ainsi plusieurs morceaux, et le grain., de même que les arrachements, se montrèrent partout égale-
de M. Fis, confirmée par M. Baudry, il est à peu près
ment beaux. Seulement, le bout de barre qui avait été terminé le moins chaud offrait un grain plus fin que l'autre,
fait d'accord avec la théorie bien connue de l'influence de la température pendant le martelage sur le grain de l'acier'.
La barre martelée provenant du lingot n° 2 offrit également une extrême résistance à la rupture à froid. Elle prit même plus de flèche que la précédente sous le pilon