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AU FOUR A RÉVERBÈRE.
FUSION DE L'ACIER
taire, et qu'il aurait consommé beaucoup moins pour fondre des aciers fusibles. Mais ce n'est pas tout; et ici je passe au développement
du i i article des conclusions, intimement lié au précédent. On a vu dans le cours de ce rapport que, de l'avis unanime des témoins de nos opérations, parmi lesquels se trouvaient les hommes les plus compétents pour juger des températures, la flamme conservait une chaleur suffisante pour déterminer la fusion de l'acier non-seulement au sortir du rampant de la sole, mais encore à plus de 3 mètres au delà, après la dernière cornue ; que, dans certains cas le maximum de température, le coup de chalumeau paraissait reporté bien au delà de notre sole, sur laquelle cependant l'acier fondait parfaitement. Un fait qui confirme cette appréciation, c'est que les briques réfractaires de la voûte au-dessus des cornues fondaient superficiellement et formaient des chandelles jusqu'au dernier rampant, comme
celles de la voûte du four. Seulement cette fusion était moins intense parce que le courant de flamme était dépouillé
de la majeure partie des cendres, principal agent de la fusion des briques. Or, la conséquence évidente et nécessaire de ces faits, c'est que notre sole était trop petite, et surtout trop courte pour utiliser convenablement la chaleur développée; c'est qu'on aurait pu lui donner au moins im,5o de longueur de plus, en augmentant la largeur de on',5o à orn,4o , ce qui aurait plus que doublé l'étendue de cette sole, et cela sans que la température du four eût été abaissée.
Il est probable au contraire qu'elle se serait élevée encore davantage, les gaz pouvant, grâce à cette augmentation de surface, tourbillonner et se mélanger complétement dans le laboratoire du four, au lieu de le traverser avec une extrême rapidité pour aller achever leur combinaison bien au delà. En donnant au four une surface de sole triple de celle de la grille, on s'éloigne peu du rapport adopté pour les fours à souder le fer. Mais, nos voûtes étant très-rasantes,
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la capacité du laboratoire d'un four de fusion sera encore à peine la moitié de celle du four à souder; la température devra donc être beaucoup plus élevée dans le premier. Or, il est généralement admis aujourd'hui que la température de fusion de l'acier n'est guère que de 2000 supérieure à celle du blanc soudant du fer. On y atteindrait donc certainement dans un four de fusion où la sole serait à la grille comme trois est à un. Mais si noire four d'essai avait été construit sur ces dimensions, nous aurions pu aisément charger sur la sole précé1,800 kil, d'acier, qui, d'après les considérations dentes, auraient fondu sans une plus forte consommation de combustible. Comme nous ne brûlions pas plus de maximum des 1,80o kil, de charbon en 6 heures, temps n'aurions consommé fusions régulières, il s'ensuit que nous partie d'acier qu'une partie de combustible pour fondre une très-réfractaire, et moins d'une partie pour fondre des aciers assez fusibles, comme nos vieilles limes (environ 700 kil. de houille pour i. 000 d'acier). Nous n'avons garde d'affirmer que l'on parvienne en marche courante à un tel résultat ; mais nous n'oserions pas davantage affirmer que l'on n'y parviendra pas. Nous croyons que l'on peut trèslégitimement espérer d'arriver à fondre les aciers réfractaires avec 1.5oo kil, de houille pour i.000 kil, de métal, soit une partie et demie de combustible. Nous ne comprenons pas dans ce chiffre le charbon consommé pour l'échauffement préalable du four. On peut l'estimer au maximum à la consommation de 24 heures de pleine fusion. Par consé-
quent, pour une campagne de quinze jours, il y aurait de ce chef 1/15 à ajouter au charbon employé à la fusion proprement dite et pour une campagne de trente jours, 1/5o
seulement.
Nous n'insisterons pas sur les économies qui pourront être encore réalisées par le soufflage du four à l'air chaud et par l'emploi de soles chauffées en dessous au moyen