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FUSION DE L'ACIER
Dans ce prix ne sont pas compris les frais généraux de l'usine, tels que direction, réparation des bâtiments, entretien des moteurs et chaudières, intérêts et amortissements de capitaux. Ces frais varient suivant l'importance de l'u-
sine, le chiffre de sa production, les autres genres de fabrication qu'elle cumulera avec celui de l'acier fondu. Enfin, nous n'avons pas non plus compris dans cette évaluation le droit de patente pour l'emploi du procédé de fusion. Le prix de revient établi ci-dessus est donc celui que l'on obtiendrait dans une usine du gouvernement par exemple, dont les frais généraux et de direction ne seraient pas portés au compte de fabrication.
Si l'on parvient à faire des aciers puddlés de qualité suffisante avec des fontes au coke, le prix des pièces d'acier fondu forgées descendra bien au-dessous du chiffre de 5oo fr. la tonne. On assure que ce problème a été complétement résolu en Belgique et en Angleterre; mais nous ignorons si ces aciers puddlés soumis à la fusion donneraient de bons produits, et si les fontes au coke françaises produiraient des aciers égaux à ceux de la Belgique. En supposant que l'on pût employer à la production de l'acier puddlé destiné à être fondu des fontes à 90 fr. la tonne, on
obtiendrait l'acier puddlé ébauché à i4o ou 15o fr. la tonne, au lieu de 26o fr. Les 1.000 kil, de lingots descendraient à 222 fr. au lieu de 55o, et les 1. 000 kil, d'acier
fondu forgé, à 350 fr. au lieu de 5oo. Ce sont là des résultats qui nous semblent possibles, et même probables, grâce aux progrès qu'a faits et que doit faire encore la fa-.
brication de la fonte au coke. Enfin, on assure que l'on peut, par l'addition de certaines substances peu coûteuses, 'pendant la fusion, transformer les aciers puddlés ou même
les fers les plus médiocres en aciers fondus d'excellente qualité. Nous croyons que ces-procédés pourraient se combiner aisément avec notre mode de fusion; mais nous ne les connaissons pas suffisamment pour avoir pu les essayer.
AU FOUR A RÉVERBÈRE.
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Il est en effet impossible, d'après les descriptions des brevets pris pour cet -objet, de discerner quelles sont, parmi les substances multiples dont l'usage est proposé, celles qui ont une action réelle, et d'en déterminer le dosage. Nous n'avons pas pu marcher assez longtemps pour nous livrer à la fabrication des aciers par réaction de la fonte sur le fer et de l'oxyde de fer sur la fonte. C'est seulement par accident que nous avons employé de la fonte pour dissoudre les carcas ferreux restés dans notre four, et le résultat ainsi obtenu ne nous laisse pas de doute sur la possibilité de fabriquer des aciers au moyen d'un mélange de fer ébauché coupé en morceaux et de fonte mazée concassée. Le mazéage nous paraît un préliminaire indispensable de cette fabrication, même en employant les meilleures fontes. Sans cette épuration, en effet, la fonte contient
encore trop de silicium pour donner de bons produits. C'est ce que prouvent des essais faits avant nous à Montataire, où l'on avait fondu au creuset environ 12.00o kil. d'acier puddlé avec addition de 8 à 15 p. oo de fonte 'de l'Alélick. Les lingots obtenus se martelaient et se laminaient parfaitement, mais cet acier manquait de ténacité à froid. ll était sec et cassant. Étiré en barres plates pour ressorts de chemins de fer, il a résisté aux épreuves de la réception, mais au bout d'un certain: temps de service toutes les feuilles se sont cassées, et l'on a dû renoncer à cette fabrication. En poussant le mazéage très-loin, ajoutant dans l'opération des scories riches et très-pures, on obtiendra de la fonte épurée et presque ramenée à l'état d'acier. Il suffira d'y ajouter ensuite 5o, 4o ou 5o p. mo de ben fer à grains ébauché pour la transformer complètement en acier de divers degrés de dureté. Quant à la fabrication de l'acier par réaction de l'oxyde sur la fonte, bien que l'on puisse accidentellement obtenir des résultats passables, nous y avons moins de confiance que dans le mode précédent. Les minerais oxydés riches