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FUSION DE L'ACIER
employés comme réactifs renferment presque toujours trop de silice pour donner de bons résultats. Il faudrait donc recourir à de la ferraille ou de la fonte préalablement oxydées dans un four spécial de rôtissage. L'opération revien-
drait alors aussi cher que le puddlage ou que l'emploi d'un mélange de fonte et de fer. De plus, la présence de l'oxyde de fer dans les matières soumises à la fusion doit exercer sur la sole et les parois du four une action qui en abrégerait beaucoup la durée. Une partie de l'oxyde passera
aussi dans le laitier, qui devra être renouvelé beaucoup plus fréquemment. En comparant le nouveau procédé de fusion à l'ancien, reposant sur l'emploi des creusets, on reconnaît qu'il présente les avantages suivants i° Économie d'environ 5/7 sur la consommation du combustible, économie qui sera probablement portée beaucoup plus loin. 20 Suppression complète des frais de creusets, s'élevant en moyenne à 3.1 fr. par tonne d'acier fondu. 3° Économie des 2/3 sur l'entretien des fours, réduit de 5o à 10 fr, par tonne d'acier fondu. 4° Économie des 4/5 sur la main-d'oeuvre réduite de 5o à 10 fr. par tonne pour la fusion des gros lingots. A ce sujet, nous ferons remarquer que le chiffre de 25 fr. de maind'oeuvre par Loo() kil, d'acier fondu au creuset, porté dans
les prix de revient ordinaires des lingots, ne s'applique qu'aux lingots de 20 à loo kil, et qu'il doit être à peu près doublé, lorsqu'il s'agit de couler, comme nous le faisons, des lingots de 1.000 à 3. 000 kil. Il faut, en effet, dans l'ancien système, pour produire ces lingots, un personnel très-nombreux , afin d'enlever à la fois des centaines de creusets. Chez nous, il suffit de déboucher un trou de coulée. 5° Économie de plus des 2/3 sur les frais d'établissement des fours. En effet, il faut dix fours du système Ballefin pour en avoir quatre en activité constante, produisant cha-
AU FOUR A RÈVEReRE.
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C1111 à cinq coulées de i8o kil, par 24. heures, 9oo kil.
d'acier fondu. Les quatre fours marchant ensemble produiront donc, en 24 heures, 3.600 kil. d'acier fondu, c'està-dire un peu moins qu'un seul de nos fours. Dans notre système, pour tenir deux fours en marche constante, il suffira d'en avoir trois construits, dont un en réparation. Ces trois fours produiront autant que vingt fours Ballefin. Or, nos trois fours avec leurs cheminées et leur outillage coûteront au plus 3o. 000 fr., tandis que les vingt fours Ballefin , à 5. 000 fr. chacun, représentent un déboursé de 100.000 fr.
6° Sécurité et salubrité pour les ouvriers. Rien de plus simple, en effet, que le chargement et la coulée dans notre système. Rien de plus pénible et de plus périlleux que l'arrachage et le transport des creusets dans l'ancien. Il faut que les ouvriers se couvrent de vêtements de toile mouillée pour braver le voisinage de la fournaise béante d'où l'on extrait les creusets, et les chances redoutables de la chute ou de la rupture de ceux-ci. Aussi ne peut-on employer à ce travail que des hommes d'une vigueur et d'une santé exceptionnelles. En résumé, économie des 2/3 des frais de fusion, réduits
à 56 par loo kil. au lieu de 20 fr.
Simplicité et facilité du travail; peines et dangers épargnés aux ouvriers. Possibilité d'installer avec une faible dépense des fonderies d'acier produisant à bas prix les gros lingots, dont la fabrication n'était jusqu'ici accessible qu'à un petit nombre d'établissements Voilà, selon nous, les éléments de supériorité du nouveau procédé, dont l'applicabilité nous paraît démontrée par nos expériences. Il ne nous reste, pour répondre à toutes les questions qui ont été adressées, qu'à indiquer la quantité maxima d'acier qui pourra être fondu dans le même four. Nous pensons qu'avec de bonnes houilles à longue flamme, on pourra