Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
588
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU EER
devait fournir une force nominale d'environ 1.000 chevaux (i). 2° De chaque côté de ce moteur, un train à gros fers profilés : l'un, établi d'après la méthode courante et destiné à la fabrication des rails ordinaires ; l'autre comprenant un trio dégrossisseur et un laminoir finisseur à cages parallèles sur le modèle décrit plus haut, destiné aux plus gros fers profilés (de fortes sections et de grandes longueurs).
5° Deux lignes de fours de première chaude, entre lesquelles un trio blooining, placé également à portée des fours de deuxième chaude. Chaque ligne de fours en a 12, auxquels correspondent 5 de deuxième chaude. 4° Deux marteaux frontaux destinés au martelage des paquets en remplacement du soudage au blooming, selon que l'exigeront les consommateurs, 5° Une paire de scies et un équipage de cylindres pour le laminage à plat des bouts de rails ou autres fers à repasser dans les paquets.
Les presses à dresser et autres outils de -finissage de-
EN ANGLETERRE.
389
Nombre et tracé des cannelures à rails.
Rapport entre le nombre des cannelures et les dimensions
des paquets. - L'introduction des gros paquets à section de 9 à 10 pouces (om,22 à om,25) de hauteur sur 8 à 9 de largeur, tout en provoquant l'établissement des bloomings, a déterminé un accroissement notable du nombre des cannelures, des cannelures ébaucheuses du moins. Dans la seule forge galloise où nous ayons vu laminer d'une chaude, des rails à double champignon par paquets
de 7 pouces à 7 pouces 1/2 (o"',17 à om,18). le nombre total des cannelures était de 9 : 4 ébaucheuses et 5 finisseuses. Au contraire, dans les forges usant du blooming avec paquets de CP,20 à om,25, le nombre total des passages atteint 12 Ou 13, descendant assez rarement à H. L'excédant de ce nombre sur le précédent appartient tout entier au blooming, car le train finisseur, qui le suit, renferme toujours 8 ou 9 cannelures comme les anciens. A une époque où les bloomings étaient moins répandus
vaient être desservis par des machines spéciales.
qu'aujourd'hui, en 1855, la double chaude se pratiquait
i) Nous ajouterons quelques renseignements sur la construction de cet énorme moteur, le plus considérable peut-être qu'il y ait au monde, dans l'outillage des forges : c'est le digne pendant de la gigantesque soufflerie que nous avons eu l'occasion de citer précédemment dans le même établissement. Cette puissance machine devait être desservie par G chaudières du Cornouailles, de 44 pieds (13,50) de longueur et 7 pieds (2,10) de diamètre, munies chacune d'un bouilleur de A pieds ( I',21), tout cet ensemble donnant un poids de tôles de 120 tonnes. Les fondations de la machine étaient en fonte : quatre murs parallèles de 75 pieds de long, 12 de haut et 21 pouces de large, soit un poids total de 250 tonnes.
pieds; les trous de la plaque et les têtes de colonnes sont tournées soigneusement pour éviter le jeu. C'est sur les entablements que
Chacun des balanciers se compose de deux parties réunies à boulons : poids, 57 tonnes. Ces deux pièces sont supportées par
huit colonnes en fonte, de 2.4 pouces de haut sur 30 pouces de diamètre, assujetties aux fondations par des sabots profonds.
Chaque groupe de quatre colonnes est surmonté d'une lourde plaque d'entablement, dans laquelle les colonnes pénètrent de
sont posés les coussinets des balanciers.
L'arbre de la roue dentée est eu fonte (a) ; ses tourillons ont 24 pouces de diamètre. L'arbre du volant est en fonte : 21 pouces ( 0',525) de diamètre.
La roue dentée a 25 pieds jusqu'au cercle de prise de dents et 7 pouces au delà pour les dents; sa largeur est de 27 pouces. Le volant a 21 pieds de diamètre, pèse 50 tonnes et fait 120 tours. Enfin, pour 1.000 chevaux de force nominale, ce moteur extraordi-
naire a consommé environ 1.000 tonnes de fonte, fer, cuivre, bronze, etc. (a) on s'étonnera peut-être que, dans une construction de cette importance, on applique la fonte à des organes comme les arbres de la roue et du volant. C'est là une pratique très-fréquente en Angleterre dans la construction des machines; la fonte remplace chez nos voisins les fers de choix que nous appliquons aux organes de résistance; aussi les machines anglaises ont-elles généralement un aspect plus lourd que les nôtres, mais nous ne répondrions pas que la solidité des premières égale celle des secondes.