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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
EN ANGLETERRE.
ont été cités plusieurs fois, dans les diverses dépositions de
compte enfin des accroissements des redevances et des autres causes de renchérissement dont il a été question précé-
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l'enquête relative au traité de commerce, comme preuve de l'extrême modicité du revient des fers et surtout des rails gallois. Seulement, on a paru ignorer la valeur exacte d'une réserve fort importante inscrite par cet auteur en tête de ses prix de revient ; il avertit ses lecteurs qu'à cette époque (1845) des circonstances commerciales des plus défavorables avaient extraordinairement déprimé le taux des salaires, en même temps que les prix de vente des fers. Avant donc de mettre en parallèle les prix de revient des produits définitifs de 1845 et 186o, voyons un peu ce que la baisse des salaires, signalée par M. Truran, a pu produire sur le coût des matières premières, de la fonte notamment. Et d'abord quelle a été cette baisse ? En 1845 , les fers étant Salaires en 1845 et en 186o. soit jamais vu , à un prix qui ne au prix le plus bas qui se s'est :plus rencontré depuis qu'en 1851-52 (1) : à 4 liv. ah. au lieu de 611v. à 6 liv. 1i sh. en 1859-6o , le même rapport se retrouverait sans doute entre les prix des rails aux deux époques : soit donc une réduction de 25 à 5o p. ioo de 1843, vis-à-vis de 1859-60. Ornons avons vu au chapitre des fontes d'Écosse que, pour une réduction du prix des fontes de 52 sh. à 4o, soit de 25 à 24 p. ioo de l'une à l'autre de ces deux années, le taux des salaires baissait de 25 p. too. Si nous admettons les mêmes proportions dans le pays de Galles, les salaires auraient donc été en 1845 de 25 à 5o p. too inférieurs à ceux de 1859-60. On sait, d'après cela, déjà que le prix des houilles, des minerais, etc., c'est-à-dire de la fonte elle-même, devaient baisser à peu près dans le même rapport (2). Si l'on tient (s) Voyez le tableau graphique du cours des fers, troisième section de la troisième partie. (2) Voyez les prix des minerais et de la houille rapportés pour la même époque, au chapitre de la fabrication de la fonte en Galles (deuxième partie).
demment, on s'explique que la fonte pût revenir à 1 liv 16 sit. ou s liv. 17 sh. en 1843, au lieu de 2 liv. on sh. à 2 liv. 15 sh. que nous trouvons aujourd'hui. C'est sous ces réserves importantes qu'il faut comparer nos renseignements avec ceux de M. Truran (1). § 2. Prix de revient.
Nous rapporterons quatre exemples A, B, C, D de prix de
revient : le premier A est celui même de M. Truran pour 1845; B et C sont pris dans une même forge et sont relalatifs , B à 186o et C à 1855. Ces trois premiers revients (a) Bien que relevés dans des usines différentes et autres que celle dont parle M. Truran , nos chiffres sont néanmoins comparables entre eux et avec ceux de cet auteur ; car les conditions générales du roulement des grandes forges galloises se ressemblent beaucoup. L'établissement cité par M. Truran extrayait mensuellement : 36.089 tonnes.
Houille. Minerai cru Castine.
15.728 8.023
11 produisait pendant le même temps : Fonte
5.548 tonnes.
Fin métal. Puddled bars. Rails et gros fer.
g.431 5.876
'.150
Les deux usines auxquelles nous empruntons nos chiffres extrayaient Houille la première, 35 à. .
.
la seconde
-
38.000 tonnes. 32.907
Elles fabriquaient . 6.200 tonnes de fonte 1.500 tonnes de fin métal .
.
5.400 tonnes de fer puddle.. . 4.500 tonnes de rails
--
5.879 tonnes. 1.2i1 5.015 3.907
Remarquons dès maintenant que la suppression partielle du mazéage a été, pour les maîtres de forges, le principal moyen de racheter l'excédant du prix des fontes de 1859-60 par rapport à 1845.