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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTATIURGIE DU rER
ou à la houille et à l'air chaud. C'est ainsi que quelques forges d'Écosse, du Cleveland et du Staffordshire obtiennent
des tôles moins chères, il est vrai, mais aussi moins estimées que celles de Lowmoor. Les tôles martelées avant laminage, que certaines usines à fer blanc du pays de Galles préparent avec des fontes grises à l'air froid, seraient les seules comparables aux produits de Lowmoor. Dans ce que nous Fabrication des dimensions extra. venons de dire, nous avons uniquement considéré les extra de qualités ; nous n'avons que quelques mots à ajouter au sujet des tôles de grandes dimensions. La secEmploi simultané du marteau et du laminoir.
tion des paquets qu'exigent ces tôles extra s'oppose à l'emploi exclusif du laminoir, surtout avec des laminoirs de
petites dimensions, sans releveurs mécaniques, mus par des machines insuffisantes, comme c'est encore le cas dans la plupart des forges anglaises. Il faut donc, comme pour les qualités supérieures, recou-
rir au martelage en plaques ou en brames, c'est-à-dire qu'au lieu d'un travail expéditif et économique, il faut des chaudes multipliées et coûteuses, une fabrication lente et chère. Lorsque les dimensions et poids Tôles de blindage. des tôles sont considérables comme dans les blindages de la construction maritime, la préparation au marteau occupe une telle place dans le procédé que l'économie du finissage
au laminoir n'a plus qu'une très-faible influence sur le
EN ANGLETERRE
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dernière a récemment faits chez nous font, dès maintenant, prévoir qu'ici encore le laminoir prendra bientôt le pas sur le marteau. Une circonstance particulière hâtera peut-être cette substitution du premier au second ; le travail au marteau, par sa lenteur, se prête mal à l'activité de production
pe réclament les débouchés ouverts jusqu'ici aux blindages. Lorsqu'il s'agit de cuirasser promptement un certain nombre de navires, le consommateur aime mieux compter par mois avec des laminoirs bien montés que par années avec le marteau. Quoi qu'il en soit de l'avenir, la fabrication des blindages au marteau était encore, lors de notre voyage, la plus répandue en Angleterre : on affirmait même que le gouvernement anglais ne consommait que des blindages martelés, les quelques laminés fabriqués dans le Royaume-Uni étant destinés à des États étrangers. Exemple de Thames-Worlfs. Rapportons, pour terminer sur ce sujet, quelques renseignements que nous avons recueiffis dans l'atelier de construction maritime de l'hainesWorks, près de Londres. Lès vieux bandages de Lounnoor et Bowling étaient la matière première de la fabrication : c'est , on le sait déjà,
un fer fort et dur. Le boudin préalablement enlevé à la cisaille, les bandages étaient coupés par tronçons, qu'un dressage à froid transformait en barres de 3o à 4o centimètres. On les mettait en. trousses que, d'une chaude
prix de revient définitif. L'écartentre les prix des blindages laminés et des blindages exclusivement martelés est, par suite, bien inférieur à ce qu'on pourrait supposer à priori. Tôles de blindage Martelées. -- D'après cela , ce ne serait
suante, on martelait pour plaques ou stamps. A l'extrémité d'un long ringard (l'ancien gouvert des forges) , on soudait au pilon plusieurs de ces plaques l'une
peut-être pas absolument par la supériorité de qualité qu'on devrait s'expliquer comment jusqu'aujourd'hui la
quarrée, ayant l'épaisseur du blindage. On formait ensuite la longueur de , en assemblant successivement et bout à bout un nombre suffisant de stamps terminés en biseau , c'est-aAire par un misage analogue à celui qui se pratique dans les travaux de forgerie ordinaire : le marteau
fabrication au marteau a pu se maintenir parallèlement à la fabrication au laminoir. Au reste, les progrès que cette
sur l'autre, de façon à composer une pièce à peu près