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EN ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
minage aux cylindres unis : le procédé de fabrication des
fers noirs se constituait pour ne plus changer jusqu'en 1807 : un foyer d'affinage allemand au charbon de bois ; un feu de maréchal à la houille pour le réchauffage des lopins ; un marteau pour le cinglage de la loupe ; des martinets pour l'étirage en largets; enfin , des laminoirs unis pour feuilles à étamer : tel était l'ensemble d'une usine à fer blanc de cette époque. On y fabriquait sur une très-petite échelle : une charge de quintal 1/2 de fonte donnait, au foyer allemand, une loupe de i quintal 1/4 (62 kil.), qu'on martelait sur 2 pieds de long et 5 pouces d'épaisseur. Après un réchauffage au feu maréchal, le martinet étirait pour barre de 5 à 4 pouces de large et de 1/2 pouce d'épaisseur. C'est à cet état que le fer était livré sous le nom de chareoal tin-bars aux laminoirs d'étamerie , au prix de 21 liv. la tonne. Deuxième période, de 1807 à 1845.En 1807, le succès définitif de la houille et du laminoir dans la fabrication du fer en barres (procédés Cort et Parnell) réagit sur les usines à fer blanc. On fait à Pontypool même un premier pas clans la voie d'abaissement du prix de revient par l'accroissement de la production. Une mazerie ait coke reçoit une charge de 5 quintaux (150 kil.) de fonte, et le fin métal est affiné dans un foyer allemand plus grand que les anciens. Plus tard, on relia la mazerie au foyer d'affinage, de façon à faire couler directement le floss mazé de la première clans le second. Dès qu'il était malléable, le fer était réduit au Marteau en stamps de s pouce d'épaisseur : on cassait ces stamps en pièces de 84 liv. environ (38 kil.), on les empilait sur
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le nom gallois de hollow-fire, et dans Karsten, sous le nom de fagotted-furnaces (s) ce sont les mêmes qu'on applique en Angleterre, et sur le continent, dans les ateliers de corroyage de l'acier. La trousse était donc corroyée pour slabs de 6 pouces de large et 5/4 pouce d'épaisseur. On laminait ces slabs en barres de 6 pouces de large sur 1/2 pouce, qu'on livrait aux étameries sous le nom de charmai tin-bars ou de hollow:
fire-iron.
C'est le même procédé que les auteurs du Voyage métallurgique ont vu appliquer vers 1850 (2) : ils rapportent que
les haires, de A pouces de largeur sur 2 d'épaisseur ét 5 pieds de longueur, se vendaient alors 14 liv. la tonne, ce qui indiquerait une réduction de prix déjà très-notable. Troisième période, de 1845 à 186o. L'application plus développée du laminoir devait produire , peu de temps après, de nouvelles économies. En 1845, on ne fit plus qu'une loupe, au foyer d'affinage : elle était cinglée *au marteau et passée au laminoir dégrossisseur pour bloom de 2 pieds 6 pouces de longueur et d'une section quarrée de 6 pouces de côté. On sciait ce bloom en trois fragments, et chaque fragment était laminé pour billet de 6 pouces de large, 2 pouces 1/2 d'épaisseur et 12 pouces de longueur. Enfin, après un. réchauffage dans un petit four'à réverbère,
on laminait pour tin-bar de 114 pouce d'épaisseur et de it pouces o uces de large, prêt à l'étirage pour feuille d'étamage.
Ce dernier procédé n'est point encore appliqué partout aux chareoal tin-bars: dans les usines les plus réputées pour la qualité, on n'étire pas directement au laminoir le fer de
une barre plate en fer martiné , munie, d'un manche de 4 pieds environ de longueur (staff ou gouvert). Le réchauffage de ces trousses eût été long et dispendieux dans le feu du maréchal : on y appliqua les chaufferies au coke à vent soufflé, qui sont décrites dang le Voyage métallurgique sous
Voyage métallurgique, tome II, page /o. Karsten, édition (Metz, 183o), pages 222 et 2a3, traduction française de M. Culmann. 2° volume, pages 6 et suivantes.