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EXTRAITS DE CHIMIE.
C'est un azotite double de cuivre et d'ammoniaque.
Une petite quantité de ce corps, placée dans du papier sur un tas d'acier, détone par le choc du marteau. Maintenu pendant plusieurs jours à 1000, il perd son eau et son ammoniaque pour se transformer en azotite de cuivre de couleur verte, Az03, Cu°. Chauffé plus fortement, il se décompose avec déflagration ; aussi
pour y doser le cuivre a-t-il fallu le mêler avant calcination avec du quartz étonné et pulvérisé. L'eau employée en petite quantité dissout le sel double avec production de froid; la dissolution abandonnée à l'évaporation spontanée dégage une partie de son ammoniaque, et abandonne des cristaux verts d'un autre azotite double Az03, 3CuO, Azwo.
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Lorsqu'on verse un excès d'eau, Hydrate d'oxyde de cuivre. soit sur l'un des composés (n) ou ((3), soit dans la liqueur ammonia-
cale de cuivre, on a un précipité d'un beau bleu turquoise qui est de l'hydrate d'oxyde de cuivre Cu°, HO retenant, même après des lavages répétés, des traces d'ammoniaque. Cette substance conserve sa couleur sans s'altérer dans l'eau bouillante; c'est un précipité cristallin très-divisé.
L'auteur la considère comme une acquisition nouvelle à la science et à l'industrie, et indique à ce point de vue divers modes de préparation. Ainsi Pou peut employer la précipitation par les alcalis dans une dissolution d'un sel de cuivre très-étendue d'eau et tenant un léger excès d'ammoniaque ou bien par les alcalis sur une dissolution de cuivre additionnée d'un sel ammoniacal, ou encore en versant un très-grand excès d'eau dans la dissolution d'azotate de cuivre faiblement animoniacale. L'ammoniaque liquide concentrée dissout 7 à 8 p. 100 de cet hydrate. La liqueur bleue qui en résulte est le meilleur dissolvant de la cellulose ; les matières que l'on y a dissoutes peuvent être précipitées par l'addition d'un acide sans que l'on ait à craindre, comme dans le cas de la liqueur de cuivre ordinaire l'effet d'altération dû à l'acide azoteux libre. On a constaté d'ailleurs que dans l'azotite de cuivre et d'ammo-
niaque pur, dissous avec un peu d'eau, la cellulose ne fait pas gelée et ne disparaît pas.
EXTRAITS DE CHIMIE,
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4. Sur un nouveau mode de préparation du calcium ; par M. H. CARON. (Comptes rendus, t°` sem. 1860, p. 597.)
M. Caron a donné en 1859 (*) un procédé permettant la réduction des chlorures de barium, de strontium et de calcium par le sodium
et donnant des alliages de Ba, St, Ca, avec d'autres métaux tels que Pb, Sn, Sb, et Bi. Il a depuis réussi à isoler le calcium. On mêle 50o p. de chlorure de calcium fondu et pulvérisé avec tioo p. de zinc distillé, en grenailles et 110 p. de sodium en morceaux; on chauffe dans un creuset, à la température produite par le cône sur un fourneau ordinaire.
La réaction est très-faible; lorsqu'on voit sortir les vapeurs de zinc on modère le feu de manière à se maintenir pendant un quart d'heure immédiatement au-dessous du point de volatilisation de ce
métal. On produit aussi un culot d'alliage de zinc avec 10 à i5 p. /oc de calcium sans sodium : cet alliage est à peine attaqué par l'eau à froid. On le chauffe dans un creuset de charbon de cornue de manière à chasser le zinc. Si l'alliage s'est trouvé bien exempt de sodium, et si on l'a introduit en gros fragments dans le creuset, on y obtient un culot de calcium (on a produit à la fois près de lio grammes). Le calcium retient toujours comme impureté des traces de fer provenant des creusets. Il est jaune laiton ; sa densité, accrue par le fer, varie de i,6 à 1,8; il n'est pas sensiblement volatil. A l'air sec, dans un flacon fermé, il se conserve assez bien, mais en prenant toutefois presque immédiatement une teinte grise, remplaçant l'aspect métallique. A l'air humide, il se délite comme la chaux, en produisant une poudre grise, un peu rougeâtre à cause du fer. Avec le zinc du commerce, on n'obtient pas le calcium, mais bien un alliage de ce métal tenant fer, plomb et zinc.
5. Sur une combinaison de permanganate et de manganate de potasse; par M. A. GORGER. (Annales de physique et de chimie, t. LX!, p. 355.)
On prend une solution bouillante de 100 grammes de potasse dans 75 centimètres cubes d'eau ; on y ajoute 10 grammes de per(*) Voir Annales des mines 1860, t. XVII, p. 2L 'Extraits pour 1859.)