Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 19]

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SOURCES THERMALES

DE BOURDONNE-LES-BAINS.

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La formation se montre avec une épaisseur d'environ 5o mètres sur la rive gauche de l'Apance, entre Fresnes et

fertile. Les argiles sont beaucoup plus favorables pour la

Châtillon-sur-Saône. Dans cette localité, ses affleurements sont compris entre les altitudes de 245 et 295 mètres, mais la différence de ces deux niveaux ne représente pas teute la puissance de la formation ; attendu que, par suite du sou-

Le terrain de transition ne Terrain de transition. se montre qu'en un seul point, avec une étendue de quelques mètres quarrés, sur la rive gauche, et au niveau des eaux de l'Apance, près du petit moulin, en amont du village de Châtillon-sur-Saône. Il est composé de schistes et de grès fortement modifiés, dans lesquels on remarque des fissures dont les principales sont dirigées nord-sud ou est-

lèvement qui a fait apparaître les roches anciennes, les couches du grès bigarré ont été dérangées, et celles des argiles bariolées amincies, quoique peu inclinées. Les sondages exécutés aux bains civils de Bourbonne ont fait reconnaître que les argiles y sont comprises entre les altitudes d'environ 265 et 215 mètres, c'est-à-dire qu'elles y ont une puissance d'environ 5o mètres. Le grès bigarré bien caractérisé a été atteint, mais non traversé. Sur la rive droite de la rivière d'Apance et du ruisseau de Borne, les affleurements s'étendent beaucoup plus loin vers l' otiest que sur la rive gauche. C'est la conséquence de Ta faille qui suit les vallées, et dont le côté sud est plus élevé

que le côté nord, ainsi qu'il a été dit précédemment, et comme l'indiquent les coupes, PI. II, fig. 5, 4 et 5. Environ 1,5oo mètres à l'est de Villars-Saint-Marcellin, les argiles bien caractérisées et exploitées pour les tuileries s'élèvent à io mètres au-dessus des eaux de l'Apance, tandis que, en

face, sur la rive gauche de cette rivière, le muschelkalk descend au-dessous du niveau des eaux, jusqu'au ruisseau de Ferrière. Au sud de Fresnes, sur le versant droit de la vallée, les mêmes argiles se trouvent à une altitude assez grande pour qu'on soit allé y chercher les eaux que l'on a ramenées sur la rive gauche, dans la partie la plus élevée du village. Cette partie supérieure du groupe des habitations ne pouvait pas être- approvisionnée au moyen de la source abondante qui, SUT le versant gauche, près des dernières maisons, et un peu au .dessous de la route de Châtillon-sur-Saône, alimente un beau lavoir à linge. Le sol que constituent les roches du grès bigarré est peu

culture.

ouest.

Nous n'avons observé qu'un seul pointement de granite. Il se trouve également sur la rive gauche Granite.

de l'Apance, à l'extrémité est du bois Banal, au bas de la carrière de grès ouverte dans ce bois, et à peu de distance, en amont des roches de transition. Il se compose d'un seul bloc de quelques mètres de diamètre, faisant saillie au-dessus

du sol. Ce granite est à grains lins, sans sphène, ni amphibole ou autres minéraux accessoires. Tl ne renferme qu'une

seule espèce de mica en petites paillettes d'un brun de tombac et qui paraissent être un peu altérées, quoique de-. meurées brillantes et facilement clivables. Quelques petits cristaux d' orthose sont restés incolores, transparents, lamelleux, brillants et reconnaissables par leur hémitropie. Les

autres parties feldspathiques sont devenues roses et ont perdu leur structure cristalline, de manière à être indéterminables; cependant, à raison lame de la facilité avec laquelle elles se sont altérées, quelques-unes paraissent appartenir au sixième système cristallin. On nous a indiqué d'autres pointements de roches granitoïdes, un peu plus à l'est, près du pont de Châtillon, et dans les fossés de Jonvelle ; nous ne les avons pas examinés. Ces masses de transition ou granitiques sont peu importantes en elles-mêmes ; mais leur apparition, au milieu des terrains sédimentaires qu'elles ont soulevés et inclinés légèrement en surgissant, poussées elles-mêmes par des roches