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SOURCES THERMALES
leurs affleurements de pénétrer dans l'intérieur de la terre. Pour que cette eau atteigne une température de 70° centigrades, il suffit qu'elle descende à la profondeur d'environ 1800 mètres, en admettant que la température moyenne de la surface soit de 12 degrés, et que l'accroissement de chaleur dans la terre soit d'un degré pour 51 mètres. Nous supposons
qu'elle atteint dans la profondeur cette température d'environ 700, parce que, à la base des argiles bariolées, l'eau minérale se trouve à la température de 66°, ainsi que nous l'avons
constaté par les sondages décrits ci-après ; nous admettons que la différence entre les deux températures de 70° et 66°, est enlevée à la colonne d'eau ascendante par les roches. La colonne descendante ayant à son point de départ une température de 12° et à sa partie inférieure 700, aurait une température moyenne de 41°. La colonne ascendante ayant à sa base
une température de 70° et à son somniet 66°, peut être regardée comme ayant une température moyenne de 68°. La différence de ces deux températures moyennes est de 27°. La dilatation de l'eau étant de 0,000455 pour chaque degré centigrade entre o° et oo° (w), sera de 0.01191 pour la différence de 27'; cette dilatation correspondrait à une réduction de charge de 21 mètres pour une colonne de 1800 mètres de hauteur (*) en supposant que les orifices d'entrée et de sortie soient au même niveau.
L'eau thermale de Bourbonne contenant 71,40 de sels par litre, ainsi que nous l'expliquerons ci-après, et ces sels étant composés principalement de chlorure de sodium dont (*) Annuaire du bureau des longitudes, année 1855, p. 155. (*) On arriverait à, un résultat semblable en supposant un maximum de température différent de 7o° ; d'ailleurs, la force d'ascension est en réalité plus grande que celle calculée, parce que l'eau descendante refroidit les roches, tandis que celle ascendante les échauffe; d'où il ré,ulte, une augmentation de la densité moyenne pour la colonne descendante et une diminution pour celle ascendan te.
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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la densité est de 2,25; en admettant qu'il n'y ait pas contraction dans la dissolution, on reconnaît que, par le fait de cette dissolution, la densité de l'eau doit augmenter de 0,004, ce qui diminue d'autant la force ascensionnelle. Si la dissolution se faisait à la profondeur de 1.800 mètres la différence de densité entre les deux colonnes d'eau se trouverait donc réduite à o,o1191-0,0o4=o,o0791 , de sorte que la force ascensionnelle serait représentée seulement par une colonne d'eau de 14 mètres de hauteur. Mais il y a lieu de croire que la plus forte minéralisation ne se fait pas au maximum de profondeur. Aux environs de Châtillon-sur-Saône le terrain de transition et le granite percent directement le grès bigarré; si donc les formations intermédiaires manquaient réellement dans cette localité, on pourrait, à la rigueur, admettre que l'eau pénètre profondément dans ces roches anciennes, et qu'après s'être échauffée, en leur empruntant une faible partie de ses principes minéraux, elle remonte par suite de la diminution de sa densité résultant de son accroissement de température ;, que lorsqu'elle rencontre les argiles bariolées qui lui opposent une résistance insurmontable, dans les points où elles ont conservé toute leur épaisseur, et où elles sont maintenues par les couches du muschelkalk ainsi que des terrains supérieurs, elle glisse en s'élevant lentement en dessous, suivant leur pendage qui est très-faible, dissout le sel gemme qui se trouve dans leur partie inférieure, et vient sourdre vers le centre de l'entonnoir renversé, où commence l'ouverture orientale de leur déchirure, c'est-à-dire près des établissements thermaux, ainsi que nous l'avons expliqué précédemment. S'il était vrai que les orifices d'introduction et de sortie de l'eau dans la terre fussent à peu près à la même hauteur, ce fait expliquerait bien pourquoi on augmente notablement le produit des sources en déprimant leur niveau, mais néanmoins, il *paraît plus probable, que l'eau douce,