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SOURCES THERMALES
DE BOURBONNE-LES-BA1NS.
une température de 64°. Cette eau a été conduite dans le puisard. Plus tard le trou a été rebouché avec de l'argile, mais il a continué de donner de l'eau au puisard, par infiltrations souterraines. On s'occupe maintenant de le rouvrir pour le tuber en bois. Le n° 7, commencé le 18 mai, a été poussé seulement jusqu'à la profondeur d'environ 9 mètres. Il a été arrêté à
niveau notablement plus élevé que sur le versant gauche, quelle que soit la largeur de cette vallée. La différence d'altitude, 7m,12, représente à peu près la hauteur du rejet relatif des couches de terrain, des deux côtés de la faille, près des établissements thermaux. En réunissant ces documents à ceux fournis par les sondages, nous avons pu faire dresser la coupe, Pl. II, fig. 8. La hauteur du rejet étant seulement d'environ 7-42, et l'ensemble des couches argileuses ayant une puissance d'en-
la partie supérieure du béton romain. Nous donnons ci-après la description des travaux d'approfondissement que nous y
avons fait exécuter en 1858. On va d'ailleurs le reprendre et le tuber en bois, afin d'éviter la perte d'eau thermale qu'il peut occasionner, comme le n° 6. La couche de sables quartzeux situé à la base du muschelkalk et mentionnée en décrivant le sondage n° 5, avait déjà
été reconnue quelques années auparavant sur le versant
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gauche de la vallée de Borne, dans la cave de la maison de M. Lessertois, fabricant de coutellerie. M. Liégos-Thiébaut l'avait traversée en faisant creuser un puits absorbant. Nous avions nous-même reconnu son affleurement sur le versant droit du vallon, dans un chemin qui contourne à l'est et au sud le jardin des bains civils. Elle forme ainsi des repères incontestables dont ont peut tirer des conséquences importantes. Disposition des masses minérales aux environs de Bous'bonne. - Un nivellement spécial nous a fait connaître que la partie inférieure de cette couche de sable qui se trouve à l'altitude 265"1, Si sur le versant droit de la vallée, un peu au sud du jardin des bains civils, se trouve seulement à 2 56m, 19 sur le versant gauche, au fond du puits absorbant pratiqué dans la maison de IV'. Lessertois. La différence est de 7-,12. Elle ne peut pas être regardée comme résultant de l'inclinaison des couches, attendu que celle-ci est très-faible, en sens contraire pont' les deux versants de' la vallée, et que d'ailleurs partout, depuis Bourbonne jusqu'à Châtillon-surSaône, les argiles bariolées sont sur le versant droit à un
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viron 5o mètres, il s'ensuit que les deux bords de cette masse se trouvent encore juxtaposés sur une hauteur verticale d'en-
viron 45 mètres, sauf ce qui a été enlevé par dénudation. Aux environs des établissements thermaux, l'épaisseur des couches argileuses non remaniées et juxtaposées est encore de 54 mètres. Cette épaisseur augmente à mesure qu'on avance vers l'ouest, en remontant le ruisseau de Borne.
Ainsi que nous l'avons expliqué précédemment, les couches des terrains plongent circulairement autour de Bourbonne, de telle sorte que les argiles bariolées forment une espèce d'entonnoir renversé, traversé de l'est à l'ouest par la faille qui suit la vallée de Borne, mais dont la déchi-
rure est ouverte seulement du côté de l'est, par suite du relèvement des argiles dans la partie inférieure de la vallée de l'Apance (Voir Pl. I et Pl. IL fig. 4 à 6). Explication de la formation et de la position des sources minérales. - Les faits que nous avons observés et que nous avons relatés précédemment, ou que nous décrirons ultérieurement, ne permettent certainement pas de tracer avec précision la marche que l'eau suit pour aller s'échauffer, se minéraliser dans l'intérieur de la terre, et remonter à la surface, mais ils conduisent cependant à une explication qui laisse peu d'incertitude. Les couches rocheuses du grès bigarré sont perméables et permettent à l'eau pluviale ou courante en contact avec TOME 1H, 1863.