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SOURCES THERMALES
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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« Lé puits ayant été curé de 9 pieds de profondeur, et les épuisements ayant été soutenus à deux pouces au-dessus du pavé des caveaux, la source a fait monter le thermomètre Réaumur à 6 2 °. Pendant ces épuisements, on a observé qu'il y avait communication entre ces grands bains et la fontaine, celle-ci ayant baissé de 4 pieds, et s'étant « refroidie ensuite ; ce qui a donné lieu aux clameurs du public, et fait craindre à bien des personnes, faute d'examen et de réflexion, que la source était perdue, et les eaux mélangées sans retour. »
volutes avec leurs ornements. Le second est palmé. Tous deux laissent encore apercevoir jusqu'aux petites traces du burin. On y a trouvé encore un morceau de corniche de marbre blanc, plusieurs noyaux de cornes de boeuf entièrement pétrifiés, lesquels paraissent, par leur grosseur et
Les caveaux ci-dessus mentionnés sont au nombre de quatre. Ils entourent le puisard antique, au nord, à l'est et au sud. Les deux principaux sont parallèles, situés à l'est du puisard, et traversent le bâtiment un peu obliquement, dans le sens de sa largeur, du nord au sud. Leur longueur est de 55 .pieds 4 pouces, leur largeur de 4 pieds 9 pouces, et leur hauteur sous clef, 7- pieds. L'extrados de leur voûte se trouve à environ 5 pieds au-dessous du sol de la place. IDevaraigne en donne la description accompagnée d'un plan. Il annonce qu'ils paraissaient avoir servi d'étuves, et
16 pouces de longueur qui laisse voir en gros caractères en relief, la partie supérieure du mot COCHLA, tranché diagonalement, suivant un côté de cet octogone. Il a été facile de compléter le mot, par la connaissance qu'on a de la guérison aux eaux de Bourbonne, de cette romaine
ajoute :
« Ils étaient remplis sur environ 5 pieds et demi de hau-
teur, d'un sédiment onctueux et noir qui était surnagé jusqu'au-dessous délit clef de la voûte, d'environ i 8 pouces d'eau ayant 41 et 44 degrés de chaleur, et les parois inté-
rieures des voûtes construites en tuf, étaient enduites d'une terre ocreuse colorée par le fer contenu dans ces eaux. Ces carreaux ont été vidés et l'on y a trouvé des morceaux de bois de chêne décomposé ; quelques bouts de planches de sapin devenu plus flexible, niais bien con-
servé d'ailleurs; deux ornements en cuivre qui n'ont éprouvé aucune altération ; ils ont seulement ce vernis brun .que l'on remarque sur le cuivre et le bronze exposés à l'air ou à l'eau. Le premier, qui a près de 14 pouces de longueur, est une espèce de rocaille accompagnée de deux
leur longueur, avoir appartenu à une espèce beaucoup plus grande que celle que nous avons aujourd'hui dans nos contrées.
« Dans le caveau voisin, de la source principale, on a
trouvé une plaque de plomb de forme octogone de
du lir siècle que la construction d'un temple dédié au dieu Orvo qui présidait aux eaux thermales a rendue cé« lèbre. »
En opérant le curage en 1857, nous avons constaté que les fondations du puisard descendent à environ 6m,5o en contre-bas du pavé intérieur de l'établissement thermal (altitude 249"',41). Elles reposent sur les argiles mar-
neuses bariolées qui séparent le muschelkalk du grès bigarré. Nous avons reconnu, sur la face nord, à om,65 en contre-bas du dessous de la plate-forme, un gros tuyau en plomb très-épais de on', i o de diamètre intérieur qui paraît contemporain de cette partie de la maçonnerie et qui est d'ailleurs indiqué sur le plan annexé au procès-verbal de Devaraigne. Ce tuyau était entièrement obstrué à l'époque où nous l'avons examiné ; il ne fournissait pas une goutte d'eau. Les pierres de taille qui constituent les parois sont notablement dérangées. Leurs joints entièrement dépourvus de mortier ont plusieurs centimètres et quelquefois même un
décimètre de largeur, de sorte que l'ouvrage, qui n'a pas même conservé la forme rectangulaire, paraît agir actuelle-