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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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SOURCES THERMALES
de om,5o à om,7o, on forçait le tube supérieur à entrer dans le tube inférieur jusqu'à refus. Alors on clouait le tube supérieur à la virole déjà fixée au tube inférieur. Cette opé-
ration étant terminée, on desserrait les vis du collier en bois qui supportait les tubes, et le poids de la sonde faisait descendre la colonne que l'on arrêtait de nouveau à la hauteur convenable, en resserrant le collier. On apportait alors le tube suivant'avec sa virole fixée à sa partie supérieure, on le dressait au moyen des cordes de l'engin, on l'adaptait au tube précédent, on le clouait et on enfonçait de nouveau la colonne comme il vient d'être dit.
Le tubage, commencé le 18 décembre 1858, à deux heures de relevée, a été terminé le même jour à minuit, sans aucun accident, et même sans aucune difficulté, quoique aucune des personnes présentes n'ait jamais assisté à semblable opération. Nous attribuons cette facilité du tubage à l'emploi que nous avons fait du cylindre en bois directeur adapté sur la tige de sonde pour forer le trou parfaitement droit, et que nous avons employé pour vérifier cette rectitude, quelques instants avant d'introduire les tubes. Expérimentation du débit. - Nous avions espéré que, en déprimant avec une pompe le niveau de l'eau à l'intérieur de la colonne de tubage, les argiles se délayeraient dans la partie inférieure, seraient entraînées au dehors et laisseraient un passage de plus en plus libre par les cent vingt-quatre orifices latéraux de la lanterne, mais il n'en a pas été ainsi. Nous ne pouvions rien attendre de l'ouverture inférieure de la colonne, puisqu'elle est plane et qu'elle reposait sur la roche. Les expériences de dépression du niveau de l'eau avec la pompe ne donnèrent aucun résultat utile, quoique nous eussions pris la précaution de percer dans la partie supérieure de la colonne des tubes en bois, une ouverture latérale qui,
au moyen d'une tranchée à ciel ouvert pratiquée dans la cour de la caserne, mettait le sondage en communication avec le puisard. Le débit du sondage, au niveau d'envi-
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ron fm,6o en contre-bas de l'orifice du puisard (altitude 254-,o4), était seulement de 10 litres en 255 secondes, soit 5me,400 par 24 heures. Au bout de quelques semaines, les argiles étaient serrées autour de la partie supérieure de la colonne des tubes, en dessous du béton, de sorte que l'eau de la partie inférieure communiquait moins librement avec le puisard, en suivant cette colonne à l'extérieur. Ainsi, à la
date du Si janvier 1859, quoique le niveau de l'eau fût déprimé d'environ 2 mètres en contre-bas du trop - plein dans le puisard (altitude 2 52', 2 2 ) l'ouverture du tuyau en bois donnait encore i o litres en 265 secondes, soit 5,25o par 24 heures, à l'altitude précitée de 254".o4. Le débit du sondage n'augmentait pas notablement lorsqu'on déprimait
le niveau en pompant dans son intérieur. La dépression étant portée à environ 7 mètres (altitude 249 mètres) , n'a obtenu qu'un produit correspondant à 9 mètres cubes par vingt-quatre heures, et conséquemment bien inférieur à ce que ce sondage fournissait avant d'être tubé. Néanmoins il y avait encore souterrainement un épanchement notable de l'eau thermale du sondage dans le puisard. D'après les expériences faites le jour susdit par M. le garde du génie Poutot, suivant les indications de M. le commandant Rémond, le sondage produisait ainsi 2 1 mètres cubes en vingt-quatre heures.
Modification du tubage. - Nous avons alors pensé qu'il conviendrait d'extraire du trou toute la colonne de tuyaux en bois, afin de la percer latéralement sur une hauteur d'environ 26 mètres à partir de la base, cette hauteur correspondant au niveau auquel les eaux avaient commencé à affluer notablement dans le sondage ; mais le crédit alloué par M. le ministre de la guerre se trouvant épuisé, M. le commandant du génie nous ayant fait savoir qu'il ne pensait pas pouvoir appuyer une nouvelle demande de supplément, l'ouverture
de la saison thermale approchant, nous avons pris le parti le moins coûteux et le plus prompt. Les tubes étant trèsTOME TEl, 1865.