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SOURCES THERMALES
sances chimiques. Les chlorures de calcium et de Magnésium ont sans doute été confondus avec celui de sodium, à raison de leur solubilité ; et le carbonate de chaux avec celui de magnésie, pour un motif contraire. La proportion du chlorde de sodium a été bien probablement augmentée, parce que, en lavant les sels, regardés comme insolubles, on a enlevé une partie du sulfate de chaux, ainsi que des carbonates de magnésie et de Chaux. Quelques-unes des expériences rapportées par M. le médecin inspecteur Renard, comparées aux essais que nous avons faits dans ces dernières années, et qui n'accusent jamais plus de 7 gr. ,4o de sels par kilogramme d'eau minérale, sembleraient au premier abord indiquer qu'autrefois la proportion des sels était plus forte que maintetenant; mais en examinant la question, on reconnaît facilement qu'il n'en est pas ainsi. Les eaux les plus minéralisées sont celles des sondages exécutés dans ces dernières années; on ne peut donc pas admettre que ce sont ces ou-
vrages qui ont diminué la salure des ancienne § sources, car s'ils leur avaient emprunté leurs principes minéralisateurs, ils n'auraient pu en ,prendre qu'une fraction. L'exagération des résultats des analyses de Bose et Bézu, en 18o9, ainsi que de Bastien et Chevallier en 1854, pro-
vient sans doute de ce que les opérateurs n'ont pas desséché les sels convenablement, avant de les peser. Des renseignements que nous avons recueillis verbalement, nous ont appris que la dessiccation était faite seulement à une faible température que l'on ne poussait pas même toujours à cent degrés centigrades ; de sorte que les sels qui sont tous hygrométriques, devaient retenir une quantité d'eau notable. Deux d'entre eux, les chlorures de calcium et de magnésium qui sont déliquescents, se trouvant en quantité notable, ont dû exercer une influence sur les pesées. Ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer précédemment, il est à regretter que les expérimentateurs n'aient
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DE BOUR13ONNE-LES-BAINS.
pas indiqué l'état des sources au moment où les eaux ont été puisées pour les analyses ; attendu que la salure varie notablement avec le niveau des anciennes sources, à raison de l'introduction des eaux vagues dans les récipients. Analogie des sels avec le sel gemme. - La composition de l'ensemble des sels contenus dans les eaux thermales de Bourbonne, se rapproche beaucoup de celle du sel gemme, ainsi qu'on le voit par le tableau suivant extrait du Traité de minéralogie de Dufrénoy (t. II, p. 145 et 15o). SEL GEMME NATURE
de Vie.
du
des principes constituants.
Cheshire.
1rr variété.
2° variété.
6,986
6,321
6,882 0,015 0,013
0043
0.14
0,350 0,140 0,056 0,042
or.
Chlorure de sodium Chlorure de calcium Chlorure de magnésium Sulfate de chaux Sulfate ile soude. Protoxyde de fer. Matières bitumineuses
Matières insolubles.... .. ' Perte
Totaux ..... .
.
.
.
7,000
0,091
0,022 0,025
7,000
7,000
Le sel gemme de Vie (Meurthe) est positivement intercalé dans le terrain des marnes irisées ; celui du Cheshire (Angleterre) repose directement sur le grès bigarré, et se trouve recouvert par des marnes rouges et vertes correspondant aux marnes irisées de France. La présence de l'alumine, de l'oxyde de fer et du brème
dans les produits des salines de la Souabe, a été depuis longtemps signalée par Fehling. -Vogel avait déjà antérieu-
rement constaté l'existence de l'ammoniaque dans le sel gemme du Tyrol et de la Bavière (Annales des mines, 5e sé-
rie, t. XV, p. 41; et 50 série, t. VII, p. 507). L'analogie de composition des sels de l'eau de Bour.bonne avec les diverses variétés de sel gemme précitées,