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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
SOURCES THERMALES
existe, à la partie supérieure des argiles bariolées, une nappe
d'eau ordinaire résultant des pluies tombées sur le muschelkalk, et qui, en se déversant, doit traverser ce terrain d'alluvion pour aller se perdre dans le ruisseau. Une partie de ces eaux est, il est vrai, recueillie pour les besoins des habitations qui se trouvent le long du coteau, notamment dans quatre récipients situés dans le jardin des bains civils pour l'alimentation des fontaines des thermes et de la place publique; mais aucun travail de captage n'ayant été exé-
cuté pour recueillir l'ensemble de la nappe, une grande quantité se perd encore maintenant dans le terrain d'alluvion. La proportion moyenne des sels contenus dans les eaux employées au service balnéaire a été notablement augmen-
tée par suite de la prédominance de l'eau provenant des sondages, attendu que cette eau se trouve constamment au maximum de minéralisation, parce que les eaux vagues du terrain d'alluvion ne s'introduisent pas dans les colonnes d'ascension. On manque de termes précis de comparaison pour les époques antérieures aux sondages, mais l'augmentation paraît être en moyenne d'au moins un gramme par litre, le maximum étant de 7gE,40 pour les eaux pures. Anté-
rieurement à l'intervention des ingénieurs des mines, la salure de l'eau du puisard civil descendait à 5gr,4o, lorsqu'on
déprimait fortement le niveau dans son intérieur. Le maximum de température qui ait été observé jusqu'à
présent est de 66 degrés centigrades. Le nombre de 62 degrés Réaumur que Devaraigne annonce avoir relevé dans
la source du puisard civil, lors de la reconstruction de l'établissement en u785, est certainement erroné. Ce maximum de 66 degrés centigrades n'a d'ailleurs été observé que dans les sondages ; le n° to est même le seul qui présente cette température pour l'ensemble de l'eau qui en sort : les
autres ne l'ont indiquée qu'à certains niveaux. On ne l'a jamais trouvée dans le n° 9 dont les eaux, quoique au maxi-
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salure, sont les moins chaudes et marquent, à la sortie du tube, seulement environ 5o degrés, température qui est cependant supérieure à la moyenne de l'eau des anmum de
ciens puisards pendant les saisons thermales. Les nouvelles sources créées par les sondages ont aug-
du menté d'environ 6 degrés la température moyenne puisard civil. L'augmentation a été moindre dans le puisard militaire, à cause du sondage n° 9. Nous devons d'ailleurs faire observer que, sous le double rapport de la température et de la salure, il est impossible de donner des moyennes exactes, parce que les variations sont trop nombreuses. La diminution de température de l'eau minérale résulte quelquefois d'un simple ralentissement dans le débit; ce fait s'explique facilement par le refroidissement que l'eau , dans son parcours souterrain, éprouve
d'autant plus fortement que sa vitesse est moins grande ou que la veine fluide a une moindre section. On explique de même pourquoi, dans les sondages, l'eau afflue à divers niveaux, avec des températures différentes, quoique avec le même degré de salure. Il faut enfin remarquer que, souvent, des thermomètres qui paraissent assez bien construits présentent néanmoins des discordances de plus d'un demidegré, de sorte qu'on ne doit pas toujours attacher de l'importance aux différences minimes rapportées par les observateurs.
Les forages peuvent être exécutés facilement avec le trépan, la tarière et la cuillère à soupape, en ayant soin de guider, avec un long cylindre en bois, les outils perforants, pour assurer la rectitude du trou ; mais l'expérience n'a pas encore fait connaître positivement les matériaux que l'on doit employer de préférence pour la confection des tubes d'ascension. Le bois donne lieu à un fort dégagement d'acide sulfhydrique, qui provient de sa réaction sur les sulfates en dissolution, et l'on ne sait pas où la décomposition s'arrêtera. L'acide sulfhydrique, outre
