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VOIE VIGNOLE.
Obligé, pour les voies des lignes algériennes, d'employer des traverses en bois tendre ( pin des Landes préparé au sulfate de cuivre) , ayant en perspective des courbes de
200 mètres et des pentes de 20 millimètres, reconnaissant d'ailleurs les inconvénients des plaques de joint et selles d'arrêt, nous avons cherché un moyen qui procurât les mêmes avantages sans prêter aux mêmes objections. Système de bagues en fonte.- La bague en fonte, représentée dans les fig. 2 et 3, Pl. VI, nous a paru remplir ces conditions, et M. 1Vlantion, ingénieur en chef de compagnie des
chemins de fer algériens, en a autorisé l'emploi sur la ligne d'Alger à Blidadh ( 5o kilomètres ). Chaque bague pèse 0',25o. On peut les obtenir aisément à 3o francs les 100 kilogrammes , ce qui donne par bague une valeur de o1,o75, et par mètre courant de voie, à raison de quatre bagues par traverse ,une augmentation de of,3o, soit environ 5o o francs par kilomètre de simple voie. Si , comme nous l'avons fait,
on n'en fait usage qu'au droit des joints et des encoches, cette augmentation se réduira à environ 200 francs par
kilomètre. Le premier avantage sur les plaques de joint et selles d'arrêt est donc l'économie, car ces dernières, employées simultanément , reviennent à environ 2',6o par rail de 6 mètres , soit environ 43o francs par kilomètre de voie simple.
En second lieu, la surface du bois qui résiste utilement au recul du crampon est évidemment comprise dans une région limitée à quelques centimètres de profondeur au-
dessous du niveau de la traverse. Supposons cependant que le bois résiste également dans toute la hauteur du crampon, la surface résistante pour un crampon sera alors environ 15 90 =-- 1.35o millimètres quarrés ; le double ou 2.700 millimètres quarrés sera la surface résistante, quand, par l'emploi de la plaque de joint, les deux crampons de côtés opposés se trouveront solidaires.
La surface de bois qui résiste au recul de la bague est
APPLICATION DE BAGUES EN FONTE.
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égale à la moitié de la surface extérieure du tronc de cône l'Orme par la bague, soit 1.694 millimètres quarrés. Si l'on y ajoute la surface postérieure du crampon au-dessous de 900 , on arrive à un total de 6o la bague, soit 15 .594 millimètres quarrés , ou à très - peu de chose près, la surface calculée pour le cas de la plaque de joint, laquelle a été évidemment fort exagérée dans notre Calcul, car la
pression du crampon sur le bois doit nécessairement se concentrer dans la région supérieure du trou. Quoi qu'il en soit, la résistance du bois à l'écrasement se
trouvera, par l'emploi des bagues, accrue dans une proportion
au moins aussi forte qu'avec les plaques et
selles d'arrêt, et certainement très-suffisante pour les cas de la pratique. Du reste, en augmentant la hauteur de la bague ou son diamètre, on pourra accroître à volonté la stabilité du crampon, ce qui serait impossible avec les plaques et selles d'arrêt.
Il nous reste à présenter quelques détails sur le mode de
pose, détails qui justifieront les formes que nous avons adoptées.
Après que la traverse a été entaillée, on y perce, en se guidant au moyen d'un gabarit, les trous de crampons ; ces
trous ont 15 millimètres de diamètre. Le crampon ayant 15 sur 18 de côté, il s'ensuit que dans le sens transversal aux fibres il ne tend aucunement à forcer, ni par conséquent à fendre le bois, et que, dans le sens longitudinal, il force de plus de 5 millimètres (PLVI, fig. 8) . Ordinairement les crampons ont une section quarrée, et forcent conséquemment au-
tant dans un sens que dans l'autre, ce qui amène souvent la fente du bois. La forme rectangulaire allongée que nous avons adoptée n'est possible qu'avec les bagues, parce que sans elles la surface résistante du bois se trouverait réduite derrière le crampon et ce dernier prédisposé au recul. L'avantage de cette disposition doit clone être porté en entier au compte des bagues.