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l'usine principale que j'ai visitée, il n'y a que trois petits hauts-fourneaux à l'air froid ; leur monte-charge aboutit dans le gueulard même, au milieu de flammes dont les ouvriers n'approchent pas. La terrasse est à 5 mètres plus bas; la soufflerie est un monument d'antiquité, sans autre intérêt, elle est de 1791, il y a quatre fourneaux d'affinerie où on opère comme à Bowling. Pour la fonderie de deuxième
fusion, on fait usage de fours et non de cubilots. A.
CHEMINS DE FER ANGLAIS.
CHEMINS DE FER ANGLAIS.
la forge, il y a trois grands trains de laminoirs,
douze marteaux frontaux, dont plusieurs de 12 tonnes, et quatre grands pilons de Nasmith , plus les moutons pour casser les plaques à l'atelier de triage. Les forges maréchales générales ou spéciales pour les roues de chemins de fer, l'atelier d'ajustage et la chaudronnerie sont considérables; l'outillage comprend soixante-dix machines vieilles et médiocres. L'usine de Low-Moor est assez régulière, bien dégagée, imposante dans son ensemble et remarquable par son ordre. Ses spécialités sont les mêmes qu'à Bowling; mais elle y joint, sur une très-vaste échelle, une fabrication de canons de fonte. L'outillage spécial qu'on y consacre travaille à la fois vingt-quatre canons. A côté de la grande usine de LowMoor, il y en a deux autres : l'une comprenant deux hauts-fourneaux, plus un grand atelier de puddlage et de laminage ; l'autre se compose de quatre hauts-fourneaux considérables auprès desquels sont des batteries gigantesques de fours à coke et de fours à griller le minerai. Les forges de Taylor à Leeds (Clarence iron Works), m'ont été trèsrecommandées. Elles sont trèsvastes, bien dégagées, très-bien ordonnées, et font principalement les bandages de roues ainsi que les essieux pour machines. On y soigne particulièrement le triage. Cet établissement ne contient pas de hauts-fourneaux ; mais on y affine, on y puddle, on y lamine ; huit énormes pilons font les arbres
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et essieux. Les installations économiques sont recherchées ;
les laminoirs et souffleries ont de magnifiques machines à vapeur ; leurs six chaudières, système du Cornwall, à deux foyers, sont très-bien disposées ; les fours ont des chemi-
nées de tôle garnies de briques à l'intérieur. Cooper et Hevitson ont à Leeds, chacun un autre établissement d'un aspect imposant et même construit avec un certain luxe de bâtiments ; leurs produits ( bandages et essieux), se voient fréquemment sur les railvvays anglais ; j'ai entendu vanter ceux de Cooper, mais je n'ai pas visité ces usines. § 9. ACIERS.
L'acier, sous toute forme, se répand en Angleterre pour la voie et les machines de chemin de fer. L'exhibition des aciers est une des magnificences de Kensington ; l'Allemagne y rivalise avec l'Angleterre : la première a ses aciers de Krupp qu'il suffit de nommer, puis les aciers de la fabrique
saxonne de Dohlen , près Dresde. Dans la région de la seconde,. il y a aussi de splendides spécimens de fabrication. Les bandages en acier puddlé du Straffordshire attirent peu l'attention ; celle-ci se concentre sur les produits exposés des grands aciéristes de Sheffield, Bessemer, Brown et. Wickers. o Aciérie de Bessemer.
Outre l'établissement de M. Bessemer, dont les admirables produits sont à Kensington, sous toutes les formes possibles, plusieurs aciéristes d'Angleterre, et notamment John Brown,
emploient son procédé. Il ne reste plus rien à dire sur ce point, et il suffit de renvoyer aux quatre documents qui suivent
i° Mémoire de M. Grüner, ingénieur en chef des mines, aux Annales des mines;
Notes et dessins au Civil Engineer's journal de 1862; 5° Note au même journal de 1861 ( p. 15o, 1" semestre ).