Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 150]

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

CHEMINS DE FER ANGLAIS.

Observations sur les ateliers qui précèdent.

d'atelier recherchent comme preuve d'habileté, sont rigoureusement écartées, en Angleterre, comme non commer-

Si l'on résume les impressions recueillies dans les usines qui précèdent et celles que j'ai visitées sans les relater ici, voici quelques points à consigner :

ciales; leur forme et leur procédé peuvent nous paraître en cela dignes de l'enfance de l'art.

10 Le travail mécanique sur machines-outils automotrices

est aussi général qu'il puisse être au détriment de la maind'oeuvre. 2° L'outil travaille autant que possible sur toute sa course.

Il y a des tours à roues et autres machines à quatre outils, mais en général il n'y a qu'un seul outil en prise à la fois, afin que la vue de l'ouvrier ne s'égare pas sur plusieurs objets simultanés. 3° En variant la forme de l'outil qui coupe, on s'applique à ne pas descendre une pièce d'une machine-outil qu'elle n'y soit achevée en tout sens sans avoir été dérangée, au moins

pour les ouvrages qui peuvent avoir du rapport, tels par exemple que le tournage, l'alésage, le perçage et le taraudage. 40 Les machines-outils sont très-puissantes, très-solide-

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7° La forge est généralement grossière, parée seulement pour les exhibitions publiques; la fonderie, au contraire, est admirable et d'une grande netteté d'arêtes ; à l'ébarbage on frotte la pièce à la pierre-ponce.

8° L'ajustage, longtemps négligé, est aujourd'hui d'un très-beau fini dans les bons ateliers. 9° Partout les magasins sont très-bien installés. Résumé.

Les chemins de fer anglais et français ont, non dans la voie, mais dans l'exploitation, plusieurs différences de principe tenant aux moeurs et aux usages du commerce d'où dérivent d'égales différences dans le matériel roulant ; le premier paragraphe est consacré à l'examen de ces différences.

ment assises, très-précises ; les vieux types ont disparu et ont fait place partout aux appareils récents dont Withworth, Sharp , Beyer, Huls, Fairbairn et Smith sont les fournisseurs principaux. Pour les chemins de fer, je n'ai pas trouvé d'outils fondamentalement nouveaux, mais beaucoup d'appareils très-bien agencés, en vue de supprimer la maind'oeuvre. Voir spécialement les collections de Sharp et de

Les locomotives anglaises, non-seulement n'offrent pas de nouveautés fondamentales, mais elles tendent à se rapprocher des types que l'on construisait il y a vingt ans. 'Elles n'ont jamais plus de six loues; le foyer n'est jamais en porte-à-faux et on lui donne de très-vastes dimensions au détriment des tubes; les machines sont simples, de médiocre puissance, très-chargées sur leurs roues motrices, exemptes

Beyer.

des accessoires économiques que nous pratiquons en France. Comme type général, ces locomotives appartiennent à deux écoles tranchées : celle de Gooch et celle de Bamsbottom. Le tableau de la page 194 donne les dimensions principales des locomotives usuelles.

5° La machine à mortaiser paraît tendre à disparaître; les chappes, cannelures et mortaises, beaucoup de travaux que faisaient autrefois la machine à planer, se font à la machine à percer munie d'un outil en forme de fraise et qui se promène longitudinalement. 6° Les pièces tourmentées, découpées à la forge, sans soudure, en un mot, tous ces tours de force que nos chefs

Les trains express ont peu ou point d'arrêt ; sans avoir une vitesse de marche très-supérieure à la nôtre, ils franchissent plus rapidement la distance entre leurs gares, et