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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
l'absence du quartz, du mica, du sphène et du fer titané ; elles renferment toujours du fer oxydulé et sont fortement magnétiques, mais dans les divers échantillons que j'ai exa-
minés, ces fers oxydulés ne donnent pas la réaction du titane ; ce corps a donc entièrement disparu. Les diorites s'isolent d'ailleurs dans leurs gisements des granites qui les entourent, et dans Eagle-Valley, j'ai vu un dyke de diorite épais de trois mètres traverser verticalement le granite et se prolonger du sud au nord sur plusieurs milles de longueur en restant nettement distinct de la roche encaissante. Ces diorites sont toujours à base d'oligoclase; leur amphibole est verte et toujours lamelleuse. Les porphyres se rattachent aux diorites par leurs gisements et n'en sont qu'une dégénérescence, ils sont d'ailleurs peu étendus ; leur pâte est en général brune et plus ou moins altérée. Elle ne contient pas de quartz ; les cristaux les mieux conservés montrent les stries de l'oligoclase, ils renferment souvent du fer oxydulé. On doit encore considérer comme des dérivées des diorites , les amphibolites que l'on trouve à Abbey's-Ferry et les eurites des environs de Sonora,. La partie cristalline de la Sierra-Névada se compose donc
de deux roches éruptives, seulement, d'origine distincte. L'une, la plus ancienne, le granite forme les saillies les plus élevées du soulèvement ; l'autre, la plus moderne, la diorite et ses dérivés qui se sont fait jour entre le granite et ces terrains sédimentaires anciens. J'aurais à déterminer maintenant l'étendue et la position relative de l'une et de l'autre roche, mais je n'ai pu songer à faire une pareille détermination. Je dirai seulement que l'on peut observer le diorite à Névada, à Gran-Valley, à Bear-Valley et à Guadelupe et Mariposa. Toutes ces roches éruptives renferment dans le voisinage de leur contact avec les terrains sédimentaires de nombreux filons de quartz et de feldspath. Les filons de feldspath sont les moins répandus ; on ne
DE L'OR EN CALIFORNIE.
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les trouve guère qu'au milieu des porphyres ; ils sont accompagnés de mica blanc, de grenats d'épidote et de tourmaline noire. Ces filons sont rarement métallifères. Les filons de quartz sont de beaucoup les plus nombreux ; on les trouve surtout dans les diorites, et dans les granites plus ou moins amphiboliques qui les avoisinent ; ils contiennent infailliblement de la pyrite de fer et de l'or.
Tous ces filons de quartz des roches cristallines sont compris dans une zone ayant 3 ou 4 milles de largeur de l'est à l'ouest, et s'allongeant du sud au nord à mi-côte de la montagne tout le long de la ligne de séparation des terrains éruptifs et des terrains sédimentaires anciens. Les exploitations d'or sont donc totalement inconnues dans la région purement granitique qui forme la partie culminante de la Nevada.
Ce fait que les veines de quartz renfermées dans les roches éruptives, se sont ainsi produites au contact seulement de ces roches et des schistes anciens est bien général et bien caractérisé ; la classification de ces veines est chose plus complexe. Je n'ai pas vu de filon puissant et bien continu dans les diorites. Tous ceux que j'y ai observés avaient au plus Orn, 9. 5 à om,3o d'épaisseur, et ne se prolongeaient guère au delà de oo mètres ; dans un même district ces filons toujours fort nombreux n'avaient aucune orientation régulière pour leur direction ou leur inclinaison, leur ensemble représentait
plutôt une sorte de marbrure siliceuse produite dans la roche éruptive par une cause évidemment contemporaine de son émission. Dans le granite j'ai de même rencontré des veines de quartz peu épaisses, peu continues en direction, qui me semblent devoir être aussi considérées comme contemporaines de la roche encaissante, mais en même temps, et dans le voisinage même de ces premières veines,
j'ai trouvé des filons épais de i à 3 mètres continus sur plusieurs centaines de mètres, lesquels me semblent devoir