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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
tions de calcaire ou de silice pure. Ces dépôts s'étendent souvent à plusieurs mille mètres de la source et arrivent à des épaisseurs de 2 ou 3 mètres. Après ces dépôts les eaux emmènent en dissolution des sels alcalins. Ces sels imprègnent tout le sol des basses plaines et s'y concentrent indéfiniment, car ainsi que je l'ai déjà indiqué, tous ces pla-
Ce lac est le résultat d'un effondrement récent du sol, car, sur plusieurs points de ses bords on voit des couches de tufs et des couches de galets s'inclinant vers son centre. Cette constitution géologique de la partie des grandes plaines (1 que j'ai visitées se prolonge suivant les relations des voyageurs à de grandes distances vers l'Est, et peut-être jusques aux montagnes rocheuses, ce sont toujours des roches volcaniques, des scories, des eaux chaudes et des flaques d'eaux salines, où la soude est toujours la. base
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teaux n'ont aucun écoulement vers la mer. Aussi pendant la saison sèche toutes les plaines se couvrent d'efflorescences
salines, certaines rivières se saturent de ces sels, et l'eau douce devient bien difficile à rencontrer. Le lac Mono peut être cité comme un exemple remarqua-
ble de cette accumulation de sels alcalins. Ce lac. mesure 20 kilomètres du Nord au Sud et 5o au moins de l'Est à l'Ouest ; il est extrêmement profond du côté de l'Ouest au pied de la falaise escarpée de la Névacla (fig. 17). A son centre s'élèvent deux îles ou plutôt deux rochers de basaltes, qui dépassent de quelques mètres à peine le niveau de ses
eaux. Du milieu du rocher du nord, s'élève une haute colonne de vapeur d'eau ; il s'en écoule aussi d'abondantes eaux chaudes qui paraissent avoir apporté au lac d'énormes masses de sels alcalins qu'il renferme aujourd'hui. Ces eaux
laissent, en effet, à l'évaporation 4.5 p. loo de leur poids d'un résidu fixe qui m'a donné à l'analyse Soude
115.5
Potasse Acide chlorhydrique Acide sulfurique Acide carbonique. . Matières organiques
9.8 22.6 11.7 12.1
traces.
Le lac reçoit quelques cours d'eau douce importants, mais ces affluents ne font qu'équilibrer les pertes dues à l'évaporation, car le niveau des eaux varie suivant les saisons ; la concentration de ces eaux varie donc en plus ou en moins des chiffres précédents qui se rapportent à un niveau moyen.
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dominante.
En considérant cette contrée dans son ensemble, on peut dire que ces jets d'eaux chaudes et de vapeur ne sont que la continuation des phénomènes éruptifs qui l'ont successivement agitée, qu'ils sont en quelque sorte les dernières fumerolles du dernier soulèvement de roches ignées. Or, il importe de bien observer d'un côté toute l'importance de ce soulèvement, et de l'autre l'époque toute récente de son apparition. Ce dernier soulèvement de la Sierra-Névada a d'abord été très-important, car il a fait émerger le terrain diluvien sur
une étendue de plus de 400 kilomètres, et l'a porté à plus de 2,500 mètres au-dessus des mers au sein desquelles il s'est déposé. Ce soulèvement date encore d'une époque toute récente puisqu'il est postérieur au dépôt de ce terrain diluvien.
On pourrait, en se rapportant à la figure 2 qui donne une coupe générale de la contrée de l'est à l'ouest en reconstituer les principales circonstances. Pendant la période quaternaire les massifs les plus élevés de la Sierra-Névada actuelle émergeaient seuls au-dessus des eaux, tandis que sur les contre-forts inférieurs, l'action dilu(*) Les Américains désignent fréquemment par ce nom de grandes plaines les plateaux élevés de l'Utah compris entre la Névada et les Rocheuses.