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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
vienne accumulait les dépôts détritiques qui le couvrent
c'est exclusivement sur les chaînons inférieurs de la montagne que le précieux métal a été trouvé avec cette abondance sans rivale dans le monde.
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aujourd'hui.
Les trachites et les basaltes firent alors éruption. Ces roches percèrent à jour à l'est de la montagne, et s'élevant d'une manière uniforme formèrent ces hauts plateaux portés à une altitude de 1.800 à 2 . 000 mètres. A l'ouest de ces masses éruptives le sol se releva, en s'appuyant sur elles. Le terrain diluvien fut élevé à une grad.* hauteur au-dessus des eaux et la Névada prit du côté de l'ouest la forme d'un grand plan incliné, tandis que de l'autre côté faisant face aux roches éruptives, elle se terminait
par une falaise abrupte, qui ne serait autre que le plan de fracture du sol relevé par ce soulèvement. CHAPITRE III. DU GISEMENT DE L'OR.
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L'or se trouve d'abord dans les roches de quartz en filons. On a vu que ces filons compris dans les granites, les diorites et les schistes métamorphiques étaient tous concentrés tout
le long du contact des roches cristallines, et des terrains sédimentaires anciens formant un faisceau étroit, qui du sud au nord traverse la contrée suivant une direction parallèle aux axes de soulèvement de la Sierra-Névada.
L'or se trouve encore dans le terrain diluvien ancien antérieur à l'apparition des Trapps. Il existe aussi dans le terrain diluvien moderne, que de violents courants ont charrié dans le fond des vallées après l'épanchement des roches trappéennes, on l'exploite enfin dans les alluvions actuelles de tous les cours d'eau qui sillonnent cette étendue de 19.000 kilomètres carrés de la zone aurifère.
L'or ne se trouve en Californie que sur les pentes de la
Ces alluvions de divers âges n'ont pas été également
Sierra-Névada (*). Si l'on conçoit la ligne d'intersection des plaines du Sacramento et du San Joaquin, avec le grand plan
riches sur toute l'étendue du terrain aurifère. Les placers de Nevada, de Gran-Valley, de Coloma, de Placerville, de Mo-
incliné du versant occidental de cette chaîne, et si sur ce même versant on tire vers l'est une ligne parallèle à la première, qui en soit distante de 4o kilomètres environ, on limitera une bande étroite de terrain qui, prolongé des
kolumne-Hill, de Sonora, de Mariposa ont été les plus célèbres
sources du San Joaquin à celles du Sacramento couvrira une superficie d'environ 19.000 kilomètres carrés. Cette bande
est la zone d'or (Pl. VIII). L'or n'a point été trouvé dans les schistes anciens du Coast-Range, les roches cristallines des hautes crêtes de la Névada , n'en montrent pas, les alluvions des plaines du Sacramento et du San Joaquin n'ont jamais été exploitées, (*) Des alluvions aurifères ont été exploitées en dehors de la Névada, sur les bords du Klamath-River ; mais ces gisements se rattachent plutôt à ceux de l'Oregon qu'à ceux de Californie.
par la grande quantité d'or qu'on y a trouvée, aussi les villes
fondées dans leur voisinage sont-elles devenues les plus importantes de toute la région des mines. Toutes ces villes se succèdent du nord au sud suivant la ligne médiane de la bande aurifère, elles sont toutes comprises dans le faisceau de filons de quartz de sorte que la ligne qui marque le cours de ces filons marque aussi le gisement des placers les plus riches.
L'or des alluvions n'a donc pas été entraîné en plus grande abondance au bas des pentes de la Névada, il est resté au pied même des filons, à mi-côte de la montagne, non loin du contact des granites et des diorites avec les schistes métamorphiques, de sorte que l'abondance de l'or dans les alluvions, le grand nombre des filons de quartz, le