Statistique minéralogique du département de la Drôme, ou description géologique des terrains qui constituent ce département, avec l’indication des mines, des carrières et en général de tous les gîtes de minéraux utiles qui s’y trouvent contenus, ouvrage accompagné d’une carte géologique par Scipion Gras, ingénieur au Corps royal des mines.- Grenoble : Prudhomme, 1835. XII-296 p., 22 cm. [Image 283]

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VENTS PÉRIODIQUES DE I A DROME. , 273 si je puis parler ainsi, qui compense la déperdition causée par le rayonnement (1). Quant à l'influence de l'état thermométrique du sol sur celui de l'air ambiant, elle ne peut être révoquée en doute. En appliquant ces considérations aux environs de Nyons, nous en déduirons que les parois de la vallée étroite qui conduit aux Pilles et les sommités étroites qui la dominent se refroidissent pendant la nuit dans une proportion beaucoup plus forte que la plaine qui s'étend au sud-ouest ; que ce refroidissement inégal étant partagé par les couches d'air les plus voisines du sol, l'équilibre de ces cou- ches est détruit ; ce qui produit le phénomène mentionné. Cette explication s'accorde bien avec toutes les circonstances décrites plus haut : par exemple , si le Pontias est surtout violent en hiver, c'est qu'alors la durée du refroidissement étant aussi longue que possible, la différence des températures atteint son maximum ; on conçoit aisément qu'un ciel nuageux doit lui être contraire en diminuant les effets du rayonnement ; il ne règne point dans les régions élevées de l'atmosphère, parce qu'à cette hauteur l'influence du sol n'est plus sensible ; enfin, les renflements d'intensité qui le caractérisent tiennent sans doute à ce qu'il faut un certain temps pour que l'air qui a remplacé celui qui s'est échappé atteigne son minimum de température (2). (v) De ce qu'un lieu élevé et exposé au soleil reçoit autant de chaleur que la plaine, il ne faudrait pas conclure que leur température moyenne intérieure doit être aussi à peu près la même. En effet, tandis que le soleil donne constamment sur les lieux b a s , il ne peut échauffer à la fois qu'un seul versant de montagnes ; celles-ci, comparées aux plaines, sont de très-petites masses sous une grande surface, qui ne s'échauffent que d'un côté et se refroidissent de toutes p a r t s ; -cela suffirait seul pour expliquer leur moindre température. Une grande quantité de chaleur leur est aussi enlevée par le contact des courants d'air froid qui baignent sans cesse leurs sommités. (a) Le Pontias présente une autre particularité-dont je n'ai pas fait mention plus haut, parce qu'elle ne m'a pas paru assez authentique. Plusieurs personnes affirment qu'à partir du pont de Nyons , ce vent souffle de chaque côté du défilé, et en sens contraire ; savoir, vers le nord-est jusqu'au rocher d'Aubres, et vers le sud-ouest en descendant la vallée de l'Eygues. Durant mon séjour à Nyons ,1e sens du vent m'a toujours paru le même : il est vrai que c'était en été, et qu'alors sa violence est bien moindre j Une serait pas impossible qu'en hiver il ne se produisît quelque chose de pareil à ce qui vient d'être dit; on pourrait même l'expliquer d'une manière assez naturelle, en supposant qu'à l'entrée de la gorge et à côté l'air froid qui en s o r t , il se forme un courant d'air rentrant, venu de la plaine 18