Statistique minéralogique du département de la Drôme, ou description géologique des terrains qui constituent ce département, avec l’indication des mines, des carrières et en général de tous les gîtes de minéraux utiles qui s’y trouvent contenus, ouvrage accompagné d’une carte géologique par Scipion Gras, ingénieur au Corps royal des mines.- Grenoble : Prudhomme, 1835. XII-296 p., 22 cm. [Image 287]

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VEWTS PÉRIODIQUES DE LA DRÔME. 277 intérieur , étant spécifiquement plus léger que le reste de l'atmo- sphère , s'élève ainsi que le ferait un aérostat : le sens des courants est alors interverti. On conçoit facilement que , dans les deux, cas , la vitesse de l'air doive être d'autant plus grande que la différence des densités , au-dehors et au-dedans, est elle-même plus considé- rable. Pour expliquer comment la grotte ne s'échauffe pas, et reste même au-dessous du tempéré, l'évaporation imaginée par Saussure est tout-à-fait admissible et suffisante, parce que , dans l'hypothèse où nous nous sommes placés, l'air qui entre est sec et se renouvelle sans cesse ; cependant, il est à croire qu'en général la température intérieure s'élève peu à peu en été, et qu'elle atteint son maximum en automne, circonstance qui favorise la rentrée de l'air dès les premiers froids. 11 pourrait arriver que, par suite d'une évapora- tion abondante, la grotte restât très-froide durant toute la belle saison -, alors nécessairement, en hiver, le courant ascensionnel serait nul ou très-faible, l'équilibre de température se trouvant à peu près rétabli. L'expérience ne dément point cette conséquence, et ie crois même que c'est le cas de la grotte de Gerolstein (1), sur les bords du Rhin : le vent qui en sort en été est très-humide, et tellement froid qu'il tapisse d'une couche de glace fort épaisse les rochers exposés à son souffle; en hif er, il s'arrête, et la glace cesse de se déposer. J'ajouterai, en terminant cette notice, que les courants d'air alternatifs sont fréquents dans les exploitations de mines : toutes les fois qu'une galerie a jour par deux ouvertures pratiquées à des niveaux différents, il s'y établit un courant d'air ascendant en hiver et descendant en été ; à une certaine époque intermédiaire , il n'y a aucun mouvement. L'explication de ce fait est absolument la même que celle des vents froids souterrains. ( t } Voyez Annales des mines , 5" série, tome a , page 3a6. FIN DE LA NOTICE.