Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 4]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

FABRICATION DU COKE

EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.

ploie les fours Knab belges. Nous nous occuperons d'abord du premier genre de travail. Diverses classes de fours. - Fabrication exclusive de coke. Les fours que l on emploie sont av,éc ou sans admission d'air ; dans la dernière espèce; nous ne décrirons que les fours Appold de Sarrbrück la première espèce se divise en deux celle des fours à une porte, et celle des fours à deux portes. Ces derniers, faits pour le déchargement mécanique, sont toujours prismatiques ; ceux qui n'ont qu'une porte peuvent être de différentes formes, mais les seuls que nous ayons pu étudier avec soin sont prismatiques. Nous suivrons donc, dans notre mémoire, pour la description des différents appareils l'ordre indiqué par le tableau suivant :

se vend 20 francs la tonne;. celle de la dernière qui entre pour les deux tiers dans ,la composition générale est seule employée à faire le coke. Elle se vend, suivant qu'elle est plus ou moins grasse de 7 à 5 francs la tonne. Elle est toujours salie par une plus .ou moins grande quantité de schistes provenant du toit et du mur de la couche ou de lits intercalés, et par des pyrites. Les schistes doivent être enlevés par un broyage suivi d'un lavage. La pyrite intimement mêlée à la niasse à l'état de minces écailles fortement adhérentes au charbon ne peut être séparée. Pendant la cuisson elle se transforme en protosulfure en perdant

2

Fabrication exclusive du coke.

de forme ovale. Fours ' Fours avec admission d'air. à une porte: I de forme prismatique. Fours à deux portes. ours sans admission d'air. Fours Appold.

Fabrication I du coke,

dudes g"d""' Fours 'Kiwi. sels ammoniacaux.

Généralités. - Le coke que nous avons vu fabriquer servait à deux usages principaux : l'emploi dans les hauts fourneaux ou sur les grilles des locomotives. Les qualités qui lui sont demandées dans les deux cas sont la pureté, l'homogénéité et la densité. Pureté. - Le coke pourra être impur pour deux raisons

dépendant l'une de la qualité de la houille, l'autre du procédé de fabrication. i° Les extracteurs de Charleroy et, en général, de la Belgique, partagent letirS préduits en trois catégories de grosseur. La gaillette bu grosse houille, la gailletterie formée de fragments moins volumineux, et le menu. La houille des deux preniières catégories est en grande partie exportée et

5

ainsi la moitié de son soufre; si l'extinction se fait par l'eau, la purification est encore un peu plus complète par la transformation d'une partie du soufre en hydrogène suffire.

2° Il est indispensable, si l'on ne veut pas que le coke soit sali par des cendres de ne brtiler dans le four que les matières volatiles, et l'admission de l'air devra être convenablement réglée à cet effet. Si l'on veut un coke parfaitement propre, il faudra préférer l'extinction par l'eau à l'extinction par du fraisil ou par du sable. Romogénéité. - Pour que la combustion se fasse d'une manière régulière dans le four à cuve ou dans le foyer des locomotives, il faut que le coke soit bien homogène. On obtiendra ce résultat en employant un four où la distillation se fasse d'une manière bien égale dans toutes les parties de la charge et en soumettant ce charbon à un broyage préalable. Cette dernière opération se fait à la main ou au moyen de cylindres broyeurs. Partout où nous avons vu employer des broyeurs, le concassage était suivi d'un lavage épurateur. Le broyage à la main se fait d'une manière

très-simple au moyen de palettes en bois adaptées à un manche en bois et inclinées sur lui de 45° environ. Il est ordinairement exécuté par des femmes à qui l'on donne 20 à 25 centimes par tonne de charbon fin livré.