Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.
FABRICATION DU COKE
four pouvait en moyenne fournir une force d'un cheval. On peut à volonté faire circuler les gaz sous la chaudière ou les faire aller directement aux cheminées. Si tous les systèmes de fours avaient leurs galeries de sole disposées comme ceux qui sont représentés, il est clair que toutes les cheminées seraient alignées d'un même Côté de l'axe longitudinal du massif; mais un simple renversement transversal de cette disposition permet de les placer alternativement d'un côté et de l'autre de l'axe, comme cela est supposé dans la fig. 5, Pl. I. Les gaz débouchent alternativement sous la chaudière par les galeries g. Ils sont fournis à volonté par un nombre plus on moins grand de fours, suivant qu'on veut plus ou moins de vapeur. La hauteur de charge est de 0m,50. Les charges sont de
1.600 kilogrammes représentant 15 hectolitres dans les compartiments inférieurs et de 1.5oo kilogrammes clans les autres. On a déterminé par un grand nombre d'essais qu'il fallait de préférence employer un mélange de charbon gras ou aux 5/4 gras avec 1/3 ou 1 / 2 de charbon demi-gras. Le
rendement est alors en moyenne de 7o p., 100, et le coke obtenu, s'il est bien cuit, est d'une densité remarquable. La durée de l'opération est de 2 4 heures. Si l'on veut avoir un produit très-dense; on la porte à 36 heures. On charge et on décharge alternativement deux fours superposés de u en 1 2 heures ou de 18 en 18 heures. En effet, deux charges fraîches faites ensemble dans une batterie refroidiraient beaucoup trop les fours pour que l'agglutination initiale fût possible. Par le procédé adopté, on a l'avantage que le chargement et le déchargement d'un four se font au moment où ses parois sont le plus fortement chauffées par la charge de l'autre. De plus, il n'arrivera jamais que les ouvriers soient gênés par des fumées, car lorsque l'on déchargera le four supérieur, les flammes du fout inférieur n'existeront déjà presque plus. Il ne reste donc d'autre inconvénient que la chrdeur extrême qui est.
15
produite surtout dans le défournement supérieur par les vapeurs réunies des deux fours. Il est encore très-grave, et j'ai dit dans les préffininaires combien il était difficile de trouver des ouvriers assez robustes et assez adroits pour s'acquitter d'un travail aussi pénible, et dans tous les cas assez honnêtes pour remplir leurs engagements. Les outils dont ils se servent sont une pelle à charger la
houille, des ringards de grosseurs et de longueurs différentes pour décrocher le coke et des pelles à grilles pour le retourner ( fig. 7, 8 et 9, Pl. I). Le ringard est en fer et est appuyé sur une barre fixée en travers de la porte. La main-d'oeuvre est de ic,Lio par tonne de coke. Quatre ouvriers choisis suffisent pour huit fours. Les graves inconInconvénients des fours From ont. vénients qui ont fait rejeter les fours Ermont sont les suivants
i° Ils fournissent évidemment du coke de deux qualités différentes. La charge supérieure, qui est plus chauffée que l'autre, est en effet moins considérable : il en résulte que si le coke supérieur est bien cuit, celui d'en bas ne l'est pas assez, et si celui-ci est convenable, l'autre est trop dense. On peut y remédier en chargeant en haut de la houille plus maigre qu'en bas; mais si l'on ne peut le faire, il vaudra mieux chercher à obtenir dans le compartiment inférieur un produit parfait, l'excès de densité étant un inconvénient toujours moindre que l'imparfaite cuisson et étant même souvent un avantage. On pourrait s'arranger aussi de façon à augmenter la charge supérieure. 11 faudrait pour cela restituer au compartiment d'en haut sa largeur en faisant passer les gaz inférieurs à travers des carneaux ménagés dans la paroi latérale et débouchant en haut du compartiment supérieur. On pourrait en même temps, en élevant un peu la voûte, augmenter la hauteur de charge. 20 Le défournement est, comme nous l'avons dit, très-pé-