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FABRICATION DTJ COKE
EN BELGIQUE ET EN BROSSE.
température soit maxima dans chaque compartiment au mo-
inconvénients que présentent le déchargement au crochet, la nécessité d'avoir des ouvriers intelligents pour surveiller
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ment où il se fait. La durée de l'opération est donc de 24 heures. Un ouvrier, qui reste à peu près constamment à côté des fours, est chargé de surveiller les cheminées et le lut des deux portes. Le rendement est en moyenne de 70 p. 100; on nous a cité un rendement de 85 p. ioo obtenu
avec un mélange de houille grasse et de houille demigrasse; mais il est à supposer qu'on le devait à un four placé dans de meilleures conditions que ceux que l'on voit ordinairement, et que d'ailleurs les essais se faisaient avec des houilles assez sales, ce qui augmente naturellement le rendement apparent. Le déchargement se fait au crochet : le coke obtenu est homogène, mais il est peu dense, ce qui tient au peu d'épaisseur de la charge et à la faible durée de la cuisson ; il est impropre au service des locomotives. Les fours Dulait ont, Inconvénients des fours Dulait. comme nous l'avons dit, l'avantage de pouvoir cuire des
houilles assez maigres et de donner un fort rendement. Cependant ils ne sont plus guère employés, et nous en avons
vu dans certaines usines, particulièrement dans celle de M. François, à Marcinelle, que l'on a renoncé à réparer. Nous ne pensons pas que l'on songe quelque part à en construire. Cela tient : i° à ce que les frais d'établissement sont très-
considérables ; le nombre des carneaux à gaz et à air, la difficulté de bien percer ces dernières, qui traversent les briques une à une, font monter beaucoup le prix de la construction, et il y a lieu de croire que le chiffre de i000 francs par four que l'on nous a donné est, si l'on emploie de bons
matériaux, au-dessous de la vérité; 20 à ce que, au bout d'un an, le travail de la maçonnerie a toujours assez fatigué et engorgé les gargouilles à air pour qu'une réparation soit nécessaire, et elle est toujours très-longue et très-coûteuse. À ces deux causes principales il faut encore joindre les
la marche des fours, et la faible densité du coke, qui le rend impropre à certains usages. Au mois d'août 1861, M. Eaton introFours Eaton. duisit dans le bassin de Mons lé système particulier de fours à coke qu'il exploite depuis longtemps en Angleterre et qui fonctionne en France dans la fonderie de M. Voruz, à Nantes. H en avait déjà à cette époque construit deux massifs, l'un à Élonges et l'autre à l'Agrappe ; les deux venaient à peine d'être mis en feu. Nous nous bornerons donc à donner le principe; les détails de la construction sont représentés sur les fig. 4 à 9, Pl. 1I. M. Eaton n'admet pas que l'air puisse pénétrer dans les compartiments qui renferment le charbon : d'après lui, il
arrive seulement par les carneaux verticaux a jusqu'aux conduits qui emmènent les gaz à la cheminée, et là agit par
sa pression pour en régler l'échappement. Les gaz, ainsi refoulés par la pression atmosphérique, séjournent dans le l'OUT et s'y krûlent tout seuls. Il est Cie toute évidence que les choses se passent bien différemment : la chaleur de la cuisson, ou simplement celle qui résulte de la mise en feu, détermine dans le lut des portes et en général dans la maçonnerie la formation de fissures, qui livrent à l'air un accès plus ou moins facile dans les fours. Pendant la marche d'une
opération, cet air sert à brûler les principes volatils dégagés de la houille et procure ainsi la chaleur nécessaire à la carbonisation. Quant à l'ouverture a, elle ne joue d'autre rôle que de faire un appel d'air dans la cheminée ; il n'est pas étonnant d'après cela, que l'appareil soit fumivore, car les principes charbonneux qui passent par le carneau trèsétroit trouvent plus d'oxygène qu'il ne leur en faut pour se brûler rapidement dans ce carneau et dans la cheminée. Il est d'ailleurs certain que cet appel d'air en a gêne considérablement le tirage des gaz du four, et par conséquent