Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 20]

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FABRICATION DIS COKE

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EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.

duit une économie très-notable de temps et de main-d'uvre. Il peut être, il est vrai, appliqué aussi aux fours à une porte,

mais alors il est nécessaire de laisser pendant la cuisson, dans l'intérieur du four, la barre et le cadre qui servent à enlever le gâteau de coke, ou au moins le cadre tout seul, et la cémentation du fer qui les compose est une source de réparations et d'accidents très-fréquents. Les fig. Io, ii et 12 y Pl. II, représentent l'appareil déchar-

geur adopté dans l'usine de M. François, à Marcinelle. Du reste, tous les systèmes sont fondés sur le même principe et ne diffèrent que par les dimensions des pièces, qui doivent être naturellement en rapport avec les dimensions des fours et la valeur de la charge. On met généralement deux ouvriers à chacune des manivelles nt, : ils font ainsi tourner le pignon B placé sur l'axe x;

la roue A commandée par ce pignon fait tourner l'arbre y qui porte le pignon E; ce dernier engrène avec la roue F, et met ainsi en mouvement l'axe z et la roue G. C'est cette dernière qui engrène avec les dents de crémaillère dont est garni le refouloir, et qui lui communique ainsi un mouvement horizontal dans un sens ou clans l'autre. Tel est le sens et la

succession des mouvements lorsque l'on a à sortir du four un gâteau de coke ; lorsqu'il s'agira seulement de retirer la crémaillère, il sera très-important que l'axe z prenne un mouvement beaucoup plus rapide afin d'épargner du temps. Alors, par un simple mouvement de glissement des axeS , on désengrènera A d'avec B et E d'avec F, on engrènera au contraire la roue G située sur l'axe x avec la roue D, située sur

l'axe y; cette dernière commandent directement la roue G. Les dimensions des roues sont : A 0,71

B

0,16

G 040

E

0,20

D 0,40

Diamètres: F

0,90

G

0,25

Le refouloir est composé d'un bouclier K de otu,55 de

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haut et ot.,6o de large, fortement uni à la barre en fonte à crémaillère. Les dimensions de cette barre sont 12 mètres de longueur, o'n,2 o d'épaisseur et Omo 8 de largeur; elle est portée en trois de ses points par trois roues qui circulent sur des rails parallèles à l'axe du massif. Les deux plus voisines du four sont réunies et forment un chariot qui porte le sys-

tème des engrenages. Le refouloir porte à son extrémité antérieure un galet qui roule sur la sole du four; deux autres galets sont placés aux deux bouts du chariot. Les fours auxquels est appliqué l'appareil que nous ve-

nons de décrire ont 6 mètres de longueur et or',7o de largeur.

On ne se sert pas toujours d'un refouloir pour sortir des fours le gâteau de coke. En cherchant à perfectionner le déchargement mécanique des fours à une porte, M. Talabot

est arrivé à l'appliquer à une espèce toute particulière de fours à deux portes de son invention que nous allons décrire tout d'abord (fig. i à 6, Pl. III). Fours Talabot. Les fours Talabot, établis à l'Agrappe, à Denain et à Anzin, se distinguent de tous les autres par

une forme particulière des compartiments et un système de déchargement mécanique qui, s'il nécessite l'exis!ence de deux portes, permet au moins de faire d'un côté l'ouverture plus petite que de l'autre. Les gaz de la houille chargée dans les compartiments A se

dégagent des deux côtés par neuf ouvertures pratiquées près du sommet de la voûte dans les parois latérales. Les coupes transversales et la coupe entre deux fours indiquent très-nettement le parcours qu'ils font dans ces parois latérales. De la galerie elliptique B, où ils sont reçus tout d'abord, ils pénètrent par neuf carneaux verticaux dans la galerie B', et de là par sept ouvertures dans la galerie C. De là ils passent par un seul trou dans la galerie de sole D, où sont réunis les gaz qui ont chauffé les deux parties symétriques; ils se rendent enfin, par une ouverture placée au