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RAPPORT AU MINISTRE SUR LA MACHINE
du matériel moteur sur les conditions de tracé, que se j'Ustifierait la participation de l'État à des expériences sur ce matériel, quoiqu'il ne prenne lui-même aucune part à l'exploitation. Un essai du système de M. Rarchaert nous paraîtrait donc désirable ; il serait utile peut-être, intéressant à coup sûr.
Mais il ne nous paraîtrait fondé cependant ,que s'il entraînait seulement une faible dépense. Toute la question est de savoir comment se comporterait le système de connexion entre les deux groupes d'essieux, et notamment les balanciers. Nous nous sommes donc de' mandé s'il ne serait pas possible d'approprier une machine. existante à l'expérience, sans lui faire subir des remanie-
ments trop coûteux. Nous nous sommes mis à cet effet en rapport avec les ingénieurs du matériel des lignes de l'Est et de Lyon (*). De son côté M. Rarchaert a étudié la question au même point de Nue, de concert avec le service des'
ateliers du réseau d'Orléans. Cet examen, dont il nous' paraît inutile de reproduire ici les détails, a abouti dans. les trois cas au même résultat. Nous avons reconnu qu'il faudrait, pour appliquer le système à une machine existante,
lui faire subir une refonte telle que la dépense serait peu inférieure à celle de la construction d'une machine neuve: Aussi l'inventeur lui-même déclare-t-il, dans une note jointe au dossier, qu'il renonce à solliciter un essai sur une Machine existante, et il demande que le Gouvernement veuille bien allouer la somme nécessaire à la construction d'une machine neuve, somme qu'il évalue. à 120.000 francs environ. Tout en reconnaissant l'intérêt que présenterait la consta-
A DOUZE ROUES ROULÉES DE M. HARCHAERT.
d'elles-mêmes), ou une machine du système de M. Beugniot, remplissent les deux conditions : adhérence totale des huit roues, flexibilité suffisante pour des courbes de 200 mètres. Nous admettons que la solution de M. Rarchaert peut être préférable sous quelques rapports, mais nous n'admettons pas que la probabilité de ce fait et sa portée soient assez grandes pour justifier, de la part de l'État, un sacrifice considérable. Nous ne pouvons donc qu'exprimer le désir que M. Rarchaert trouve, comme d'autres inventeurs, comme M. Beugniot par exemple, dans le concours d'une des grandes compagnies de chemin de fer, les moyens de soumettre son système de machine au contrôle de l'expérience. Nous proposons d'ailleurs d'appeler, sur ce système, l'attention des compagnies par l'insertion du présent rapport et du mémoire de M. Rarchaert dans les Annales des ponts et amusées et dans les Annales des mines. Signé: AVRIL, président. MARY.
BUSCHE.
(*) M. Bonnet, ingénieur au chemin de fer de l'Est, a été chargé par M. Sauvage, directeur de la compagnie, d'étudier le système Rarchaert au point de vue de son application à un des types cl eomotives en usage sur ce réseau. Nous joignons à ce rapport la note que M. Bonnet nous a remise à la suite de cet examen.
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tation pratique de la valeur du système, la commission ne pense pas qu'il soit de nature à motiver, de la part de l'État, l'allocation d'une somme aussi considérable, et qui d'ailleurs serait très - probablement insuffisante. Nous avons déjà dit pourquoi nous repoussons l'application du système à des machines d'une très-grande puissance. L'essai, selon nous, devrait avoir lieu sur une machine à huit roues couplées seulement. Mais d'autres solutions existent et ont fait leurs preuves. Deux petites machines accouplées dos à dos, comme les premières machines du plan incliné de PonteDecimo à Busalla (sauf des modifications de détail, évidente
COUCHE, rapporteur. 17 lévrier i863.