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LOCOMOTIVE A IITICULÉE
98 à égale distance des essieux convergents les plus rapprochés et parallèle avec eux lorsque la machine est en ligne droite. La convergence de cet axe, c'est-à-dire sa position perpendiculaire à la voie lorsque la machine entre en courbe, est obtenue seins aucun organe de transmission, et son déplacement s'opère naturellement les changepar le déplacement même des balanciers que nécessite mobiles. On pourra comprendre les ments de direction des trains causes de ce mouvement de l'axe au moyen de la fig. Io. Soient A l'essieu fixe et B l'essieu mobile. Les deux roues de ce dernier essieu, en se déplaçant, entraîneront d'une même quantité l'extrémité du balancier qui leur es.t attaché par les bielles d,d'. L'axe c se trouvant solidaire avec ces balanciers, en traversant leur milieu, sera entraîné de chaque côté en se déplaçant autour du point o exactement de la nzaitié de la quantité du déplacement opéré par l'essieu mobile, et la distance des extrémités de cet axe et les bouts des deux essieux sera toujours égale. C'est la conséquence de la position symétrique des balanciers donnant le mouvement dans le môme sens et en même temps pour obtenir l'équilibre entre les deux côtés de la machine, qui amène cet heureux résultat de la convergence de l'axe portant les balanciers. Ce résultat si remarquable est dû à une cause si simple et si inattendue que mes concurrents ne l'ont pas comprise; car dans les discussions qu'ils ont eues à la Société des ingénieurs civils, ils prése sent attachés à démontrer la supériorité de leur principe en tendant que le mien n'était pas applicable, (c précisément parce que je ne m'étais pas préoccupé d'assurer les conditions nécessaires de symétrie de liaison par rapport à l'axe support des balanciers. ,, Tandis que si ces ingénieurs avaient examiné plus attentivement, ils auraient reconnu que mon système est au contraire très-applicable, et supérieur aux leurs, par cette seule raison qu'il est tout simple, et que là où ils veulent appliquer des parallélogrammes; dés leviers, tiges et autres moyens de transmission pour obtenir cette convergence, sa NE METS RIEN!
Nous avons dit que l'axe portant les balanciers est traversé par une forte cheville sur laquelle il s'appuie pendant la transmission du mouvement des roues. Cette cheville se trouve placée sur la ligne verticale de l'articulation des châssis; elle est maintenue par deux forts croisillons boulonnés de chaque côté de l'un de ces châssis ; et, de même qu'elle est de forme sphérique, pour se prêter aux mouvements d'oscillation latérale de la machine, sans influer sur l'axe portant les balanciers qui fait partie du mécanisme des roues, dont les mouvements sont indépendants de ceux de la
DOUZE ROUES COI I'LLES.
99 chaudière, les extrémités de cette cheville sont libres d'un petit mouvement vertical dans le centre des croisillons qui la maintiennent, do sorte que la machine peut osciller dans tous les sens sans A
nuire pour cela au mécanisme d'entraînement des roues, et que, réciproquement, les variations de hauteur causées par les inégalités de la voie n'auront aucune influence fâcheuse sur ce mécanisme, qui est libre de tout mouvement. Pour maintenir cependant l'indépendance de ce mécanisme d'accouplement dans des conditions d'application pratique, il est indispensable de rendre l'axe-support des balanciers solidaire dans le sens vertical, avec les deux essieux les plus rapprochés, de manière à empêcher les mouvements verticaux des extrémités de cet axe, qui ne manqueraient de se produire par plusieurs causes, et qui exerceraient sur la régularité de fonctionnement du système d'ac-
couplement une influence perturbatrice. A cet effet, je place deux barres EE' très - rigides, de la forme représentée par la i5, traversées en leur milieu par l'axe porteur des balanciers, et embrassant à leurs extrémités terminées en fourche, avec assez de jeu pour permettre le déplacement angulaire des essieux convergents les boites à graisse de ces essieux, ou des coussinets qui seraient placés latéralement à ces boîtes. Ces barres ont en outre l'utilité de maintenir la direction du mouvement des bielles d'ac-
couplement, en détruisant les efforts obliques que ces bielles exercent sur les balanciers, et qui tendent à les abaisser ou à les soulever par leur position différente lorsque la machine parcourt des courbes.
Une importance majeure aussi que j'attache à l'application de ces deux barres, c'est la propriété qu'elles ont, outre les deux fonctions que nous venons de leur voir remplir, de maintenir toujours, malgré toutes les inégalités que peut présenter la voie, la position du centre des balanciers sur la ligne horizontale, qui joint les centres des roues. Cette condition est indispensable pour le bon fonctionnement de la machine. On aidera, d'autre part, au maintien de cette position normale du centre du balancier en disposant les bielles obliques en sens inverse. Ainsi placées, les paires de bielles, en s'arc-boutant l'une contre l'autre, détruisent mutuellement la tendance qu'elles pourraient avoir à se soulever ou à s'abaisser pour éloigner les centres des balanciers de leur point
normal suivant la ligne horizontale qui joint le centre des roues. Notre étude de la combinaison du mécanisme d'accouplement articulé semblerait être complète ici, et elle le serait en effet s'il ne s'agissait que d'établir la solidarité entre deux essieux con ver-