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INFECTION DES EAUX.
FABRIQUES DE SOUDE, TEINTURERIES, BRASSERIES.
qu'ils ont pour but d'empêcher les matières corruptrices de pénétrer dans les cours d'eau. Quant à la purification des cours d'eau eux-mêmes, une fois souillés, nous n'en connaissons qu'un seul exemple dans toute l'Angleterre : celui de la rivière 1VIedlock : encore même l'opération n'a-t-elle été en vigueur que passagèrement et est-elle abandonnée
des quantités assez considérables, consistait à déplacer le soufre par un courant d'acide carbonique. On faisait dispa-
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aujourd'hui (*). Nous ne parlons pas, bien entendu, des dépôts et filtrations auxquels on soumet les eaux potables, comme dans tous les pays. i° Moyens partiels.
Les moyens partiels sont peu importants. Il n'en a été fait usage que dans un nombre de cas restreint, quand on
a pu trouver avantage à utiliser les produits perdus, ou quand il a fallu prévenir les actions civiles de personnes ayant des droits sur le cours d'eau et directement lésées par son infection. Nous les examinerons brièvement. Résidus des fabriques de soude.- C'est une des industries dont on s'est plaint le plus vivement. Plusieurs fabriques, à Newcastle, dans le Lancashire, à Birmingham, etc., évacuent directement aux rivières ou même aux canaux de navigation de fortes quantités d'acide muriatique dont elles n'ont pas le débouché. Toutefois le nombre en diminue chaque jour par suite de l'extension croissante du chlorure de chaux et des carbonates alcalins. On a renoncé d'ailleurs, à cause'
des frais, à neutraliser l'acide par le calcaire, quand on n'utilise pas l'acide carbonique. Les liquides sulfureux abandonnés par les résidus 'des marcs de soude sont une autre cause d'infection. On a essayé, sans succès commercial, plusieurs méthodes d'extraction du soufre. L'une d'elles, pratiquée par M. Gossage sur (*) Ce n'est pas en effet au même point de vue que la Compagnie Plunstead, à Londres, adoucit, par une addition de chaux, les eaux fortement calcaires.
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raître ainsi les deux sources d'infection puisque l'acide muriatique perdu était employé à cette réaction. On se borne
aujourd'hui à tasser ces résidus assez fortement pour les rendre à peu près impénétrables à l'action de l'air. Dans plusieurs usines on les dispose en remblais de chemin de fer. Dans la fabrique de la compagnie Jarrow à Shields, favorisée par sa position géographique, on a une manière radicale; chaque jour les résidus sont chargés dans un bateau qui les porte à 2 kilomètres en mer. Aux fabriques de soude se rattache la fabrication du chlorure de chaux, et, par suite, l'évacuation du chlorure acide de manganèse. Le seul procédé qu'on puisse signaler comme atténuant le mal est la révification du manganèse, pratiquée à l'usine de M. Tennant. Teintureries et impressions sur étoffes. - Quelques teinturiers des environs de Manchester ont été forcés, en conséquence d'actions civiles, de détruire leurs matières colorantes avant de lâcher les liquides. Ils ajoutent un lait de chaux, laissent déposer dans un réservoir et filtrent ensuite à travers une couche de gravier. Cette pratique, trèslimitée, est en vigueur chez MM. Turner, Norris et Turner, à Ha* yfield. Mais il ne paraît pas que la séparation des cou-
leurs soit effectuée avec assez de soin, car ces industriels sont de nouveau en procès. Papeteries. - Trois ou quatre fabriques, placées dans des
conditions particulières, font déposer dans des réservoirs les eaux de lessivage des chiffons et les eaux de lavage provenant du collage du papier. La purification est trèsincomplète.
Brasseries et distilleries. - Les grains épuisés sont rete- : nus sur des filtres, à travers lesquels les liquides s'écoulent aux rivières ou aux égouts. Quelques établissements ont suivi l'exemple de M. Harvey, à Glasgow, qui utilise ces