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CHAUDIÈRES A VAPEUR.
EXPLOSION.
lures appliquées contre la partie supérieure de la chaudière, ainsi qu'il a été dit plus haut. Elles sont emprisonnées dans une boîte de fonte, de forme elliptique, que recouvre exactement la plaque de fonte mentionnée ci-dessus : cette plaque est percée de deux trous qui laissent passer les queues
des soupapes sur lesquelles viennent s'appuyer les leviers.
La vapeur qui s'échappait des soupapes par suite d'un excès de pression était conduite dans l'atmosphère par un tuyau.
M. Rocard, en faisant dévisser la plaque qui recouvrait les soupapes, a constaté la présence de plaques de plomb de 2 niillimètres d'épaisseur, imprimées profondément sur les tubulures ; de sorte que les soupapes portaient sur ces plaques au lieu de s'appuyer directement sur la surface annulaire des tubulures. Sans doute, ce moyen avait été employé pour parer au rôdage imparfait des soupapes ; mais il devait, dans une certaine mesure, augmenter l'adhérence de celles-ci sur leurs siéges, et permettre ainsi un certain excès de pression. Discussion sur les causes probables de l'accident. - Après
avoir signalé les rondelles de plomb ci-dessus (dont l'influence semble cependant n'avoir pu être que très-secondaire), M. Rocard remarque que le procès-verbal d'épreuve de la chaudière, établi le 14 décembre 186u (deux a;.s seulement avant l'accident), indique une épaisseur de tôle de 12 millimètres, tandis qu'il n'a trouvé que o millimètres 1 / 2 , et même seulement Sm-,3 à la rupture. Ainsi, d'une part la pression pouvait s'élever au-dessus du timbre par l'adhérence des 'soupapes ; d'autre part, la tôle n'avait plus qu'une épaisseur réduite. De là une dé-
formation possible facilitée par la section elliptique de la chaudière, et à la suite de la déformation, déchirure sans phénomènes violents de projection, suivant la ligne de moindre résistance.
BATEAU
HONOR1NE.
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M. Rocard ajoute
Il nous reste à examiner deux hypothèses pour donner une autre explication de l'accident du 31 janvier : l'explosion pourrait être aussi attribuée à un défaut d'alimentation qui aurait pu donner suite à un coup de feu, ou à la mauvaise qualité de la tôle de la chaudière. La première hypothèse n'est guère admissible ; il résulte en effet de la déclaration du sieur Fougue, qui se trouvait à bord de l' Tionorine quelques moments avant l'explosion, que le tube indicateur était à son niveau normal. D'ailleurs, l'examen des parois des foyers ne porte aucune trace du
coup de feu provenant du défaut d'alimentation, ce qui corrobore le dire du sieur Fougue. Quant à la seconde, elle n'est pas mieux fondée ; la dé-
formation qu'a subie la chaudière avant la rupture est un indice de la bonne qualité de la tôle, et celle-ci n'a dû céder que sous l'effort d'une tension extraordinaire. Enfin, un dernier point reste à éclaircir ; nous voulons parler de la diminution rapide et considérable de l'épaisseur de la tôle qui, suivant le procès-verbal d'épreuve, était primitivement de 12 millimètres. La chaudière du bateau l' Honorine n'était protégée par aucune enveloppe.
L'action oxydante de l'eau de mer, facilitée par de grandes variations de température, pouvait s'exercer librement sur toute sa surface extérieure ; c'est donc à elle seule qu'il faut attribuer l'altération du métal. Si ce phénomène chimique s'est produit avec plus d'intensité dans la partie inférieure, c'est que cette partie était plus particulièrement exposée à des alternatives de chaleur et d'humidité, à cause du voisinage trop rapproché du fond du bateau, où l'eau séjournait continuellement. Résumé et conclusion. - De tout ce qui précède, on peut conclure, 1° que l'accident du 31 janvier, relaté ci-dessus, est dû essentiellement à la réduction de l'épaisseur de la
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