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SONDAGES EN ALGÉRIE.
SONDAGES EN ALGEREE.
par le sieur Juan Mas, qui sert d'étape aux voitures et aux voyageurs qui se rendent à Laghouat. Le poste est situé au pied septentrional de la zone des dunes, qui s'étendent d'un bout à l'autre du bassin des deux Zahrez, entre le bord sud de ces lacs et la chaîne crétacée du Djebel Sahari ; l'eau
abonde à 5 ou 6 mètres de profondeur en beaucoup de points de ces dunes; mais dans un grand rayon autour d'el Mesran, cette eau est fortement saumâtre; elle donne à la soupe et au café un goût détestable, et l'on ne peut pas la boire, surtout en été. Il était donc d'une utilité incontestable d'essayer un sondage à el Mesran, s'il avait des chances de réussir. Nos études dans le bassin des Zahrez nous ont démontré cette possibilité. En effet, les couches sahariennes plongent avec régularité du sud au nord, entre le rocher de sel et l'axe longitudinal du bassin des Zahrez ; el Mesran se trouve, comme l'Aïn Malakoff, sur la rive droite de l'Oued Malah ; la pente entre ces deux points est très-faible aussi
le succès nous paraît-il tout à fait probable ; c'est ce qui nous a déterminé à faire transporter immédiatement à el Mesran le matériel nécessaire à l'exécution d'un puits artésien de soo mètres de profondeur, au diamètre de om,55
Le 2o décembre, on a dressé la chèvre, et le 21 on a creusé un puits de service de sr",5o de profondeur au fond duquel le sondage a été commencé. Le 51 décembre 1862, le sondage était parvenu à la profondeur de s o mètres et l'on avait traversé les couches suivantes : '2
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t'
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couches.
Profondeur totale du forage.
nièt. 6,00 3,00 0,20 0,80
mèt. 6,00 9,00 9,20 10,00
Épaisseur
..o
,ro Z fl f,
DÉSIGNATION DES COUCHES,
des
-o
Terrain saharien. 1
2 3 4
Sables quartzeux et terre végétale, argilesableux par petites couches superposées Graviers et sables Argile jaune Sable blanc
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Le sondage a marché très-lentement parce que les sables des couches n" 2 et 4 remontaient toujours dans la colonne de retenue au fur et à mesure qu'on les enlevait. On les a dépassés dans les premiers jours çie 1865, et le sondage a pu marcher alors avec plus de rapidité. Le 22 janvier 1863,
il était parvenu à la profondeur de 45-,7o. Réseau de sondages à exécuter dans le bassin des Zahrez.
Des nappes jaillissantes existent très-probablement sous toute l'étendue de la cuvette des deux Zahrez ; c'est indi-
qué d'une manière à peu près certaine, pour le Zahrez Rharbi ou de l'ouest, par des sources d'eau douce, potable, qui émergent à proximité des bords du lac dans un terrain tout à fait plat au milieu des couches sahariennes, et que nous avons toujours considérées comme des sources jaillissantes naturelles. L'une de ces sources se Sources effarnia Chergui. trouve à 1. 800 mètres environ au nord du sondage d'Ain Malakoff, sur le bord même du lac ; elle porte le nom d'Ain Ramla Chergui. Nous l'avons visitée pour la première fois le 15 juillet 1862, lorsque nous sommes allé fixer l'emplacement du premier sondage de l'Oued Malais ; elle sortait du milieu d'un bouquet de joncs de so mètres de diamètre, et produisait divers écoulements débitant ensemble i litre
environ par seconde à vue d'oeil. La surface de la mare était couverte par une tourbe assez solide pour porter le poids d'un enfant, mais mobile sur la vase qu'elle recouvrait. Au centre de la mare, on voyait bouillonner l'eau en entraînant des sables. La température du cours d'eau était de 210, à u h. 1/2 du matin, la température de l'air étant de 52° au soleil. L'aspect des lieux nous avait fait supposer alors que c'était une source jaillissante naturelle, et nous avait donné la conviction qu'au sondage de l'Oued Malah on trouverait de l'eau jaillissante à une profondeur