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SONDAGES EN ALGÉRIE.
SONDAGES EN ALGÉRIE.
qui ne dépasserait pas 100 mètres, et qu'on atteindrait
détachement de sondeurs militaires. Son goût est un peu douceâtre. On nous a assuré que l'usage de cette eau donnait la diarrhée aux hommes, et que cette maladie a dis-
avant la fin de l'année 1862. Nous avons été fort heureux de voir nos prévisions se réaliser. La température de l'Aïn Hamia Chergui est à peu près constante pendant toute l'année, ce qui indique d'une manière incontestable que c'est une véritable source jaillissante. Le 16 décembre 1862, nous avons pu mesurer cette température dans le bouillon central et nous avons trouvé 2o0,5o, la température de l'air extérieur étant de 12°,55 à l'ombre par un temps couvert à 3 h. 1/2 du soir. M. Saury a fait nettoyer le bassin d'émergence en facilitant l'écoulement de l'eau au moyen de quelques saignées. Il a essayé d'introduire un tube ascensionnel en tôle de 5 mètres de long au milieu du bouillon principal. Ce tube enfonçait facilement en refoulant les sables ; mais bientôt ces derniers étaient entraînés par l'eau jaillissante au milieu du tube qui s'obstruait, et l'eau se faisait jour en dehors des parois du tube. Tous ces faits prouvent incontestablement que l'Aïn Hamia Chergui est une source jaillissante naturelle. Le débit de cette source, mesuré par M. le lieutenant Pomey, commandant du détachement de sondeurs militaires, a été trouvé de 4o litres par minute, soit ol,66 par seconde. La source jaillissante de l'Ain Malakoff, qui est alimentée sans aucun doute par la même nappe souterraine, a eu d'abord un débit de 20 litres par seconde, c'està-dire trente-trois fois plus considérable. Ce rapport est très-remarquable, et nous aurons l'occasion d'en tirer une conséquence importante dans le cours de cette notice. Petite source située à 1.3oo mètres N. d'Ain Malakoff. Une autre petite source d'eau douce se trouve à 1 3oo mè-
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paru dès qu'on a pu se servir de l'eau il'Aïn Malakoff. Il est
probable que cette petite source est alimentée par la première nappe ascendante qu'on a trouvée dans le sondage
de l'Oued Malah, à la profondeur de 18 mètres, et qui donnait de l'eau légèrement saumâtre à la température de 18°.
Une troisième source, signalée par M. l'agent explorateur Nicaise, se rencontre dans un îlot s'élevant de i mètre environ au-dessus de la cuvette même du lac, à 4 kilomètres ouest de l'Aïn Malakoff. Elle sort d'une mare fangeuse de forme irrégulière recouverte de joncs ; elle a cela de particulier qu'elle se perd dans un trou de om,i o de diamètre situé sur les bords de l'îlot du côté nord ; la température de cette source est de 19°. Une quatrième source, signalée par M. Nicaise, se trouve dans un îlot situé à côté du précédent et de même hauteur; elle sort du milieu d'une mare fangeuse recouverte de joncs très-vivaces et se répand à la surface des sables vaseux du lac qui l'absorbent en partie. Dans notre rapport du 8 septembre 1858 sur les chances
de réussite que présente l'exécution des puits artésiens dans le sud de la province d'Alger, nous avons signalé l'existence d'autres sources jaillissantes du côté ouest du
tres N. de l'Aïn Malakoff sur le bord du Zahrez Rharbi ; elle
'Zahrez. Nous en reproduisons les passages suivants « Nous citerons d'abord l'Aïn Àïn Hamia Rharbi. « Hamia Rharbi qui se trouve sur le bord même du lac, à « 8 kilomètres N. de la pointe du Gourin Mtaa Zahrez, petit «- îlot crétacé qui domine la .plaine saharienne des Zahrez.
sort d'un petit bassin de 1 mètre de diamètre ; sa température est de 18°,5o ; son écoulement très-minime est de
« La source émerge du sein d'une roche formée d'argile « bleue, de calcaire friable blanc et de gypse farineux en
21,5o par minute. Sa proximité de l'Aïn Malakof avait en-
-« petits filets blancs ; elle jaillit au milieu d'un terrain plat « et forme autour de son bouillon, qui est limpide, un ma-
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gagé M. Pomey à la faire aménager pour les besoins du