Annales des Mines (1864, série 6, volume 5) [Image 197]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

MARTÉn À VAPEUR A PISTON FIXE

POUR L'ENFONCEMENT DES PIEUX.

d'un cylindre et d'un piston ; seulement le piston est fixe et le cylindre mobile. C'est ce dernier qui représente le marteau et agit par son choc sur la tête du pieu à enfon-

la tige du piston moteur. Pour rendre un compte exact des fonctions de cet appareil, il est indispensable de suivre la marche de l'opération pendant le double mouvement du marteau. Supposons le cylindre arrivé à l'extrémité de sa course descendante, le piston moteur est presque en contact avec le couvercle supérieur. A ce moment, la vapeur agissant par sa pression sur le petit piston P, le soulève et s'intro-

53o

cer A.

Dans ces tende-Ms, il est indispensable que le piston soit invariablement lié au pieu. La tête de celui-ci est saisie

par une mâchoire M, serrée au moyen de quatre vis ri. Cette mâchoire peut se mouvoir horizontalement dans un châssis K, auquel sont adaptées quatre glissières verticales GG, servant à la fois à rattacher le pieu à la tête du piston et à guider le cylindre dans sa course. Ces glissières

sont fixées au châssis par des écrous munis de rondelles de caoutchouc HH afin que l'ébranlement du pieu ne se transmette pas trop brusquement aux pièces du mécanisme.

La tige du piston est creuse ; c'est par là que la Vapeur arrive dans le cylindre; mais toujours au-dessus du piston; elle n'a d'autre but que de soulever la masse du Cylindre qui retombe d'e1le-.4.même et agit seulement par percuSsion.

Pendant la course a,scensionnelle du cylindre, tout l'espace compris au-dessuS du piston est rempli de vapeur à la pression de h chaudière jusqu'au moment où deux Orifices 00, ménagés dans les flancs du cylindre et à n'Initié de la hauteur, -sont démasqués : la vapeur se dégage ale-1s librement dans ratifie-Sphère ; mais la vitesse acquise par la masse du Cylindre -lui fait parcourir -encore nittertffin trajet, pendant lequel l'air accumulé au-dessus du piston se comprime: Cet air comprimé fait ressort ét atCélère la vitesse initiale du Cylindre dans là, Celine desdendanté. Ce Mécanisme est fért simple 'et fonctionne avec- la 'plus grande facilité 4 grâce -aitt mode de distribution de la vapeur.

CelIei arrive par tin tuyau flexible dans une boîte B, fermée à sa partie supérieure pat un piton P, ObStrnant et démasquant tour à tour les orifices H d'introdtietien dans

33

duit librement par les orifices II, pour se rendre dans le cylindre. Celui-ci prend un mouvement ascensionnel ; mais en même temps il entraîne un goujon J, glissant dans une coulisse C, fixée à la tête du piston moteur. Cette coulisse commande un levier E qui fait descendre le petit piston P et ferme l'introduction de la vapeur, au moment où le cy-

lindre arrive à l'extrémité de sa course ascendante. En outre, elle fait mouvoir, au moyen de tiges à ressort RR, un taquet d'arrêt T, qui maintient le piston P pour qu'il

ne soit pas soulevé par la vapeur pendant que le cylindre tombe sur la tête du pieu. La courbe de la coulisse est cal-. culée de telle sorte que le taquet d'arrêt est dégagé au moment même où la chute du cylindre finit de s'accomplir. L'introduction de la vapeur recommence alors, et les opérations se reproduisent dans le même ordre. Le diamètre du cylindre est de orn,24, sa course aussi de o"',4; son poids, qui est réellement celui du marteau, 550 kilogrammes. Il bat oo coups à la minute. Grâce à cette grande vitesse, il enfonce avec une merveilleuse facilité des pieux de 3"',5o de longueur et de om,24 de diamètre. Le temps le plus long est celui qui est nécessaire pour placer l'appareil; aussi faut-il compter quinze minutes pour une opération. Depuis que l'appareil fonctionne à Bienne, il a enfoncé en moyenne quarante pieux par jour.