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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE DE CONCENLBATION
L'appareil à double effet de M. Théry a été construit par M. four
toul, constructeur à Saint-Quentin ; c'est la troisième année qu'il fonctionne dans son établissement. Cette année le sieur Théry, après sa fabrication, voulant mettre tous ses appareils en règle, a appelé tout particulièrement l'attention du garde-mines de SaintQuentin sur l'appareil dit à double effet. Le garde - mines ayant
relevé les épaisseurs de la tôle et de la fonte, conclut que cet appareil pouvait marcher sans danger sous une pression normale de 2 atm. ./2, et lui fit subir une épreuve à l'aide de la presse hydraulique triple de la pression effective normale, c'est-à-dire de Li atm. t/2. C'est le i3 mars qu'eut lieu cet essai. M. .Théry considéra sans doute que l'ouverture laissée à la soupape du deuxième serpentin, empêchant la pression de s'élever rapidement dans la chaudière, présentait avec les précautions prises par lui dans la conduite de l'appareil, des garanties suffisantes; et en effet, ce n'est qu'une heure après l'ouverture du robinet d'admission de la vapeur des générateurs dans le premier serpentin que l'explosion eut lieu. M. Théry nous paraît donc avoir rempli les devoirs que la prudence et sa position lui imposaient. Ce qu'on ne saurait trop déplorer c'est l'imprudence et la négligence de l'ouvrier préposé à la conduite de la chaiLlière. Nous croyons devoir remarquer que si la chaudière à concentrer le sirop avait été munie d'une soupape de sûreté suffisamment large et se levant à 2 atm. 1/2, la pression n'aurait pu dépasser ce chiffre et qu'il n'y aurait pas eu d'explosion. Il eût été utile aussi de placer un manomètre; on ne peut prendre trop de précautions pour des appareils du genre de celui dont l'exploson a eu de si terribles conséquences. Amiens, le 16 octobre 1863.
L'ingénieur des mines, DE COMMINES DE MARSILLY.
Bapport supplémentaire, et avis de la commission centrale des mcchines à vapeur.
Dans sa séance du 29 décembre 1863, à laquelle assis-, taient :
A SERAUCOURT (AISNE).
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MM. Combes, président, Thirria , membre, Mary, membre, Fournel , membre, Couche, membre, Gallon, rapporteur, Cléry, secrétaire, la commission centrale des machines à vapeur a entendu la lecture du rapport supplémentaire suivant, rédigé_ par sou rapporteur. Rapport supplémentaire
Dans sa séance du 5 décembre 1863, la commission centrale des machines à vapeur a entendu un rapport sur la désastreuse explosion, survenue, le 2 octobre dernier, dans la fabrique de sucre de M. Théry, à Séraucourt (Aisne). Ce rapport, analysant celui de M. l'ingénieur ordinaire de Marsilly et l'avis de M. l'ingénieur en chef de Hennezel , établit que la cause immédiate de l'explosion est l'impru-
dence d'un ouvrier, qui en n'ouvrant pas en grand la
communication entre deux appareils d'évaporation conjugués , a permis à la pression de s'élever dans le pre-
mier, qui se trouvait chauffé par un serpentin recevant
directement la vapeur d'un ensemble de générateurs à haute pression. La commission centrale des machines à vapeur, avant de délibérer sur les conclusions du rapport, a porté son atten-
tion sur l'appareil lui-même, et s'est demandé si, indépendamment du fait d'imprudence, cause directe et immédiate de l'accident, l'appareil ne présentait pas quelques dispositions plus ou moins vicieuses, capables, soit de faciliter la production, soit d'augmenter, le Cas échéant, la gravitéde cet accident.