Annales des Mines (1864, série 6, volume 6) [Image 20]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

54

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG.

TRAITEMENT DES MINERAIS A FREIBERG-.

35

2 grammes de carbonate de soude pur et anhydre, et 2 grammes de salpêtre ; on place la capsule sous la moufte pendant quelques minutes. La matière fondue et refroidie

est ensuite traitée par de l'eau chaude. On filtre dans un verre et on laisse le résidu avec très-peu d'eau, on acidifie la liqueur par de l'acide chlorhydrique, et l'on met au bain de sable jusqu'à ce qu'il ne se dégage plus de vapeurs nitreuses. Dans la liqueur concentrée et maintenue chaude, on dose l'acide sulfurique par. une dissolution titrée de chlorure

de barium, en versant celle-ci avec précaution d'une burette graduée, divisée en volumes de 2 centimètres cubes,

jusqu'à ce qu'il ne se forme plus aucun trouble par précipitation de sulfate de baryte. La dissolution titrée contient au centimètre cube og,152 de chlorure de barium cristallisé et pur, et précipite par conséquent og,o5 d'acide sulfurique correspondant à 0,02 de soufre. Chaque centimètre cube employé correspond donc, pour 1 gramme de produit

à essayer, à 2 p. roo de soufre. Cet essai rapide donne une exactitude bien suffisante pour le but. qu'on se propose.

Résultats économiques. - Le grillage de 4.579, tonnes de minerai a donné lieu aux frais spéciaux suivants: Main d'oeuvre : 9.490, d'ouvriers, à

Combustible

j 858,42 de houille. 86`,00 de lignite.

Entretien des fours et outils

. . .

.

.

. .

14.235`,0o 11.464 ,00

,536 ,45 572 , 00

29.5.)7y15

Les frais spéciaux sont donc les suivants pour s tonne de minerai à griller

Fonte plombeuso.

Fours doubles. - La fonte des minerais plombeux grillés se fait dans des fours à cuves doubles '(DoppeliYen), substitués par Wellner à des fours simples, de construction d'ailleurs analogue, et présentant sur ceux-ci l'avantage d'une plus forte production. (Voir les fig. 1, 2, 5 et A de la Pl. II.) Ces fours sont construits en gneiss, mais avec une cheminée en briques réfractaires. Les fondations sont traversées

de deux galeries en croix servant à leur assèchement. Le vide laissé par les maçonneries est rempli à la partie infé-

rieure par des scories, sur lesquelles on a battu un lit d'argile; celui-ci est lui-même surmonte de brasque, qui forme le creuset et l'avant-creuset, et s'élève contre les parois pour les protéger contre l'action corrosive des scories. On compose cette brasque avec trois parties en poids d'argile pour deux parties de poussier de coke.

Le four a deux tuyères convergentes et légèrement inclinées. La poitrine du four présente, outre la large ouverture de l'avant-creuset, deux trous situés au niveau des tuyères et restant constamment .ouverts ; les ouvriers s'en servent assez fréquemment pour y introduire des ringards droits ou courbes, à l'aide desquels ils s'assurent que les charges avancent régulièrement, et font tomber au besoin les dépôts qui les arrêtent. D'autres ouvertures, au nombre de trois ou de quatre, distribuées à d'autres niveaux, peuvent

également servir à cet usage, mais restent habituellement fermées par des briques. Lorsque le vent est un peu plus fort que de coutume, on voit la flamme sortir par les deux yeux ouverts, et cela meure n'est pas inutile aux fondeurs

Main-d'oeuvre : 2j08.

3'. 2 7

Houille et lignite : ot,216 Entretien des fours et outils.

o

pour connaître la marche du four. Le vide intérieur est divisé

6`,75

en deux par un mur de briques réfractaires, reposant sur une voûte double jetée entre la poitrine et la rustine. Le,i

,95