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DE M. DUFOURNEL.
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LAVOIR A MINE PORTATIF,
Ces deux dernières séries de charrues se terminent en ME;
au delà de cette ligne, la huche présente sur une certaine longueur, de ME en ID, la forme d'un demi-cône renversé, c'est-à-dire dont la pente est opposée à la pente de la partie qui précède. Le minerai, arrivant en ME déjà très-délayé et en partie lavé, continue d'avancer dans le même sens par l'effet de son propre poids aidé de cette pente, et se dirige vers une grille à barreaux verticaux qui est placée en travers de la huche et sur toute sa hauteur (HP, fig. i ; ABF, fig. 5). Les barreaux .de cette grille sont espacés de manière
à laisser passer les fragments qui n'excèdent pas une certaine grosseur ; mais les fragments plus gros, les pierres, les pelotes de terre à mine qui se forment dans beaucoup de lavages, et les grappes de minerai agglomérés avec une gangue résistante; sont au contraire arrêtés par la grille. Là, ils sont saisis par les dents b, h, d'une griffe en fonte assemblée sur l'arbre et qui tourne avec lui ; ils sont soulevés par ce mouvement de rotation, puis enfin rejetés au dehors par le croisement des dents de cette griffe avec les dents d'une griffe fixe r, r, placée sur le bord de la huche. A cet effet, les dents de la griffe tournante présentent vers
leur extrémité et sur la face d'avant une certaine courbure bbb (fig. 5) formant un creux; pendant que le minerai passe librement dans les intervalles vides des grilles,
les matières à éliminer se logent au contraire dans ce creux, et s'y maintiennent jusqu'à la rencontre des dents de la grillé fixe (fig. 5). Celles-ci sont penchées vers l'axe de la huche, de manière que leur croisement avec les dents de la griffe tournante a lieu un peu avant que ces dernières ne soient parvenues à. la position verticale, qui
permettrait aux matières de retomber dans la huche une fois le croisement opéré, cela n'est plus possible; ces matières glissent naturellement sur le dos des dents de la griffe fixe, et tombent hors de la huche. Cette partie de l'appareil est encore très-ingénieuse et fonctionne d'une
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manière parfaite. L'espacement entre les grilles doit être égal à l'espacement entre les barreaux de la grille, afin que toutes les matières qui ne traversent pas la grille subissent l'action qui les rejette hors de la huche. Une palette en fer p (fig. 1 et 3), fixée à l'arbre tout près de la grille, a pour objet de désobstruer de temps en temps le passage du minerai.
De l'autre côté de la grille se trouvent deux hélices, fixées à l'arbre tournant, et disposées dans le même sens que les deux précédentes. Elles sont formées de barres de fer mn ip, n' e p' (fig. 1) qui sont attachées à l'arbre par des bras en fer, et qui, dans le mouvement de rotation,
viennent toujours raser le fond de la huche. Ces bras, vers leur point de jonction avec les barres, sont reliés entre
eux par des baguettes de gros fil de fer, et forment ainsi un grillage, qui constitue une surface hélicoïdale, large de 10 à 15 centimètres. Aussitôt que le minerai a traversé la grille, il est saisi par ces hélices, qui le font cheminer en remontant jusqu'à l'extrémité II; là il tombe dans l'auge, où la roue à godets (fig. 5) le saisit pour le rejeter au dehors. L'opération est continue ; et, pendant que le chargement du minerai brut se fait à la tête de l'appareil, il sort sans cesse, par l'extrémité, du minerai parfaitement lavé. Quant à I eau qui a servi au lavage, elle sort par la tète de l'appareil, et tombe dans une rigole en fer-blanc, L K L' K', placée entre le fond antérieur LK et la face intérieure nu' du
porte-arbre m n m' n' (fig. 1). Ce porte-arbre est coulé d'une seule pièce avec le fond antérieur ; c'est par le bas qu'il fait corps avec lui, et il se recourbe ensuite en remontant, et s'en sépare pour donner place à la rigole. L'eau peut être au besoin saturée de terre, c'est-à-dire amenée à l'état de boue, en ne conservant que la fluidité nécessaire pour pouvoir s'écouler par les orifices de sortie et se rendre de là dans les récipients. TOME VI, 1864.