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DE M. Dt.J.FOURNEL.
LAVOIR A MINE PORTATIF,
L'arbre du lavoir doit tourner très-lentement (environ dix tours par minute) ; les lavoirs de la Haute-Saône portent généralement une poulie et un pignon sur un petit palier
fixé sur les longuerines prolongées ; le pignon s'engrène avec une roue dentée, placée à l'extrémité de l'arbre laveur; le mouvement est donné par une locomobile à vapeur. Les avantages que réalise cet appareil de lavage peuvent se résumer ainsi qu'il suit :
Le minerai, à sa sortie, est complètement lavé, ce qui tient à ce que l'eau la plus claire est toujours en contact avec le minerai le plus propre. Les griffes expulsent aussi continuellement, au fur et à mesure de leur formation, les pelotes de terre à mine , qui apparaissent dans tous les lavages, et qui, dans les appareils ordinaires, persistent jusqu'à la fin de l'opération en salissant toujours un peu le minerai par leur contact. Ce travail des griffes, qui est si nécessaire pour les minerais (l'alluvion de la Haute-Saône, pourrait devenir superflu si l'on avait à laver des minerais d'une autre nature; on supprimerait alors les griffes et la grille, et on laisserait subsister les charrues d'un bout à l'autre de la huche. L'appareil n'est jamais chargé à la fois que d'une faible quantité de, minerai, et l'on doit avoir soin que cette quantité soit toujours la même, afin que le travail du moteur resta parfaitement régulier. Lorsqu'on ne dispose que d'une faible quantité d'eau pour le lavage, il faut tirer de l'eau tout le parti possible,
ici à absorber i mètre cube de terres avec 2 mètres cubes d'eau seulement. L'appareil se prête parfaitement aussi au cas où l'on ne peut disposer pour le dépôt des boues que de terrains peu étendus. En effet, une fois assemblé sur ses longuerines, il se pose simplement sur le sol, sans qu'il soit nécessaire de faire aucune construction pour l'assujettir; et comme il peut être mis en mouvement au moyen de courroies, il en résulte qu'on peut l'élever à volonté : il suffit pour cela de le soulever avec des leviers et de glisser en dessous des pierres ou des chantiers de bois. On peut donc aussi accumuler les dépôts de boues à une grànde hauteur, sans changer l'emplacement de l'appareil. Les eaux boueuses n'ont pas à se répandre au loin pour le dépôt : ce dépôt se fait de suite ; il ne s'écoule des récipients ni eau trouble ni eau claire, l'eau qui vient à surnager étant en quantité si peu considérable qu'elle s'absorbe ou s'évapore promp-
tement. De cette facilité de se prêter au cas où l'on ne dispose que de faibles quantités d'eau et de terrains peu étendus, il résulte que l'appareil de M. Dufournel est merveilleusement disposé pour fonctionner comme lavoir portatif. Cela n'empêche pas, bien entendu, toutes les fois
que l'on a. à sa disposition beaucoup d'eau et de vastes récipients, d'effectuer le lavage à grande eau, toujours plus avantageux.
La continuité du lavage permet de réaliser une grande
en ne l'abandonnant que saturée de terre; or l'appareil
économie de travail moteur : avec une force de trois à quatre chevaux, on peut laver en douze heures 25 mètres cubes de minerai brut, donnant, suivant son degré derichesse,
de M. Dufournel permet d'en réduire la consommation au strict minimum, puisqu'on peut la faire sortir aussi saturée de terre qu'elle peut l'être pour conserver la faculté de s'écouler. n'en est pas de même dans les autres lavages, où l'eau doit, vers la fin de l'opération, sortir propre afin que Ainsi l'on est, arrivé le minerai soit propre lui-même.
lavé. La huche se démonte et se remonte facilement ; il est donc possible de multiplier les établissements et de les rapprocher des extractions de minerais sans augmentation de matériel. Les lavoirs d'un petit modèle, dont la huche est en
de 6 à 16 mètres cubes de minerai clair, c'est-à-dire