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DE MM. TENBRINCK ET BONNET.
5,21
APPABEILS FUMIVORES
l'effet de la cloison vers la partie supérieure de la grille où est le combustible le plus frais ou incomplétement carbonisé.
D'autre part, l'air extérieur qui entre par la prise d'air spéciale, forme un deuxième courant lancé soit sur le combustible en distillation, soit dans le premier courant du gaz, dans une direction contraire à celle de ce premier courant.
Les hydrocarbures provenant de la distillation de la houille, sont saisis pour ainsi dire à l'état naissant, et avant d'avoir pu être décomposés en hydrogène et en charbon qui se dépose sous forme de noir de fumée, entre ce double courant de gaz comburants dans lequel les particules charbonneuses de la fumée qui, malgré tout, aurait pu déjà se former, sont portées au blanc et complètement brûlées ; c'est le principe de la lampe à double courant d'air réalisé par la disposition des éléments du foyer. De rouge et fuligineuse qu'elle était, une flamme vive et brillante contourne le bord libre du bouilleur à partir de la jonction des différents courants gazeux, et brûle en tourbillonnant jusque vers les tubes. Simplification du foyer Tenbrinek.
La construction de l trémie exige la suppression presque complète de la double paroi d'arrière du foyer, qui constitue une modification importante de la chaudière, et donne lieu à un travail de chaudronnerie long et dispendieux. M. Bonnet, préoccupé de cet inconvénient 'qui était de nature à faire reculer les ingénieurs, et dans le but de rendre l'oeuvre de M. Tenbrinck plus féconde, s'est proposé d'y remédier en donnant un autre corps à cette invention, en s'imposant comme conditions du problème : 10 de conserver le foyer actuel intact et sans modification ; 2° de reproduire aussi exactement que possible dans le foyer ainsi conservé, les éléments divers et dispositions qui constituent l'âme du foyer Tenbrinck, et en assurent le succès. Ce sont les considérations qui l'ont conduit d'emblée à la solution pratique dont la valeur est constatée par l'essor subit que
son application a reçue aux chemins de fer de l'Est Mt elle a pris naissance.
II est sans intérêt de faire ici la description du nouvel appareil. Le lecteur trouvera tous les détails désirables sur sa construction, sa marche et ses effets comparés, dans une note qui a été insérée aux annales des mines (sixième série, tome II, p. 343, 1862). Il suffira de dire
que les deux appareils comparés l'un à l'autre, ont des avantages et des inconvénients respectifs, mais qui ne sont que secondaires. La plus grande différence consiste dans la
manière de charger et de nettoyer le feu. Dans le foyer Tenbrinck., l'alimentation de la grille et la combustion, se font d'une manière continue, théoriquement plus parfaite, au.moyen de la trémie que l'on garnit en temps utile. Dans le foyer Bonnet, le chargement se fait à la pelle, par intermittences, par la porte ordinaire du foyer, et au sommet de la grille. Quoique moins méthodique, puisqu'elle amène en même temps dans le foyer, une masse de combustible frais bien plus grande, et crée un régime intermittent de distillation, cette manière de charger n'a pas eu d'influence sensible sur la production de la fumée; et les résultats économiques des deux appareils sont tellement identiques, qu'il
nous a semblé inutile de faire une distinction entre eux dans leur comparaison avec les machines à foyer ordinaire. Économie de combustible.
On regarde en général un foyer comme anti-économique, par cela même qu'il est fumivore. Cette opinion se fonde sans doute, sur ce que l'expérience n'a jamais été bien favorable à ce genre d'appareils. Serait-ce donc là une raison suffisante de renoncer à la recherche de ce problème, parce que depuis si longtemps qu'il est à l'étude, il n'aurait Quoi amené que des solutions négatives ou douteuses ?
qu'il en soit, nous croyons être sur la voie d'un nouveau progrès, et nous mettons le lecteur à même d'en juger la