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REVUE DE GÉOLOGIE. 410 rieur (Jura blanc). On s'en est servi en 0847 pour construire la forteresse d'Ingolstadt ; réduit en poudre, il a aussi été employé à la préparation du béton, particulièrement pour les fondations des ponts dans le chemin de fer Sud-Nord de la Bavière. En un mot, il peut recevoir dans les arts les mêmes applications que le célèbre trass de Brohl sur le Rhin. Cependant, ses propriétés physiques et surtout ses propriétés chimiques sont entièrement différentes; car tandis que le trass de
BroM contient 48,9lt de silice dont 11.,50 se dissolvent dans l'acide chlorhydrique, celui de Mauern a 65,2147 de silice sur lesquels 0,147 seulement sont à l'état soluble. La faible proportion de silice attaquable renfermée dans le trass de Ries explique, dit M. R ô th e, pourquoi il est de qualité inférieure; pourquoi, même lorsqu'il est réduit en poudre fine, il ne donne pas un béton qui acquière une grande dureté. Pour les travaux de la forteresse d'Ingolstadt, on avait d'ailleurs soin de le calciner d'abord avec de la chaux, afin d'amener une portion de sa silice à l'état soluble. Les autres trass du Ries (A, B, G,. D, E, F), contiennent encore moins de silice soluble que celui de Mauern ; attaqués par l'acide chlorhydrique et même par le carbonate de soude, ils n'en donnent guère que des traces; aussi ne peuvent-ils s'employer dans la fabrication des ciments. Quant à la présence du carbonate de chaux, elle s'explique faci-
lement, puisque les trass du Ries ont fait éruption à travers du calcaire jurassique. Elle indique une dissolution de ce calcaire encaissant qui a eu lieu, soit au moment de l'éruption, soit postérieurement. On employait autrefois les trass du Ries comme pierres de construction, mais on y a renoncé à cause de la rapidité avec laquelle ils s'altèrent; on leur préfère maintenant le calcaire d'eau douce. Toutefois, le trass des carrières d'Amerdingen sert encore à construire des foyers et on l'expédie pour cet usage par le Danube.
Basalte, Hohéme - M. E. Jahn (I) a analysé quelques roches basaltiques des environs de Pardubitz, en Bohême. A Roche basaltique du mont Kunetitz , d'une couleur foncée ou gris verdâtre clair, compacte, grenue, sonore, avec de nombreuses cellules contenant (i) Jahreabericlit, von Herman n Ko pl, und Ir. W il I, 1462; 759. - Verhand Reicksanstalt, [2], XII', 157. ungethder
4zi
ROCHES.
de ranalcime, de la:mésotype, de !a pyrite de fer, do là chaux carbonatée. Dans la pâle, orr distinguo de l'hornblende basaltique, du fer
oxydulé et quelques paillettes de mica. Cette variété se décompose facilement. On n'y voit pas de péridot. Sa densité, qui reste comprise entre 2,406 et 2,578, est notablement plus faible que celle du basalte. B Basalte type du Wolfsberg.
C Basalte du filon Spojil, d'une couleur brun foncé tirant sur le vert ou sur le noir, solide et tenace, presque dépourvu de druses et de cellules. Il contient du péridot, du labrador, de l'augite, du fer oxydulé, du mica ferromagnésien de couleur noire. Dans la pâte se distinguent quelques cristaux d'hornblende basaltique ainsi que des grains de chaux carbonatée. Ir se décompose difficilement. cf 2,924. Si07 Fe303 Al203 MnO Ca0 MgO Alcalis CO= P05 .A.* 42,00 18,61
18,80 0,75
4,20
0,59 B 42,40 26,74 11,50 0,74 1006 0,22 C 30,72 19,20 14,43 0,63 9,72 . 0,94
7,50
4,40. 6,30.
FeS2 Perte Somme. au feu. 2,20 0,63 0,04 0,06 4,93 100,31 e
0,76 0,76
Cl
3,30 6,70
101,32 87)40
Traces de litane et de fluor.
Ces trois roches basaltiques sont. très-pauvres en silice; celle de Kunetitz dont la densité est faible et qui n'a pas de péridot ne sau-
rait être rapportée au basalte proprement dit. Au contraire, le filon Sp oj il , bien qu'il renferme moins de 59 de silice, doit être considéré comme un véritable basalte; car il en a les trois minéraux
caractéristiques le péridot, le labrador, l'augite. On. peut observer que ces roches contiennent une proportion notable d'acide phosphorique ; c'est d'ailleurs ce qui a été constaté it diverses reprises, mémé pour dés roches ayant une origine éruptive (0. Lave,
Bords du M. G. vo tu Il a th (2) a continué ses recherches sur les roches volcaniques des bords dit Rhin. Citons particulière-
ment les analyses de deux d'entre elles qui ont été décomposées en deux parties, l'une (I) attaquable, l'autre (11) inattaquable par l'acide chlorhydrique étendu. (t)Rammelsberg. Ilandworterbuch der chemischenTheilen der Ilineralogie (2) Jahresbericht, non Hermann if opp und R. W! 1, 1862; 787.