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REVUE DE GÉOLOGIE. 518 vertèbres qui semblent soudées par leurs lames latérales le différencie 'de cette famille et de tous "les Sauriens vivants et fossiles connus jusqu'à présent. Le membre antérieur est du reste beaucoup plus grand que le membre postérieur et l'humérus a 0',80 de longueur, en sorte que ce reptile atteignait de grandes dimensions.
Pour préciser le niveau auquel se trouve le Dimodosaure dans les marnes irisées, nous rappellerons que, d'après M. Mar cou, cet étage est connu dans le Jura sur une épaisseur de plus de 70 mètres; le groupe inférieur qui n'a pas été complétement traversé
contient des marnes de couleur foncée, du sel, des gypses rouges et se termine par la houille keupérienne. Les fossiles font défaut dans les marnes salifères, mais des empreintes végétales s'observent dans les couches houillères ainsi que des os de reptiles. Le groupe moyen comprend des marnes rouge lie de vin, beaucoup de gypse blanc ainsi que des bancs de dolomie. Il est complètement dépourvu de fossiles. Le groupe supérieur présente des marnes irisées dans lesquelles sont intercalées quelques couches meubles irrégulières formées
de matériaux qui ne résultent pas d'un dépôt chimique, mais qui paraissmit au contraire avoir été transportées par des cours d'eau ; c'est dans ces dernières couches que le Dimodosaure a été observé aux environs de Poligny, d'Arbois, de Domblans et même près de Besançon. Haute liai ie.- Les couches de Besano près de Varèse, ont attiré récemment l'attention à cause des schistes bitumineux que renferment certaines dolomies et d'un filon de galène argentifère, bien réglé, qui s'y présente; mais les restes de reptiles qu'on y trouve méritent aussi une mention particulière. ils ont été décrits par M. Giulio Curioni (I). Le géologue italien rapporte au trias les dolomies d'Ésino, avec megalodon triqueter et autres megalodon, les dépôts de.Dossena avec gervillia bipartita , et végétaux du Keuper, ainsi que les calcaires dolomitiques d'Ardese. Dans les dolomies d'Ésino, sont intercalés les schistes bitumineux de Besano. M. Curioni a décrit et figuré Lariosaurus Curioni qu'il rapporte à l'horizon de Dossena,
Pachypleura Edwarsii (Cornalia), qui est au niveau des couches d'Ésino, mais qu'on retrouverait aussi dans les couches à Avi(I) Sui Giacimenti snetalliferi e biluminosi oui terreni triasici di Bssano. Mitan, 1863..
TERRAINS.
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cula contorta, supérieures aux dolomies d'Ésino. Il a figuré aussi des plaques d'un reptile, Psephodermon alpinum de Meyer, -trouvé déjà en Bavière dans le Dachtseinkalk, immédiatement supérieur aux couches de Kôssen.
Limite du trias et du lias. - Lorraine.-Parmi les géologues qui contestent au Bone-bed le caractère jurassique, il faut citer MM. T e rqu em et Pie tt e (i). Ils ont découvert les lits à avicules contournées dans la Lorraine, et les ont suivis jusqu'en Belgique par le Luxembourg. Leurs arguments méritent d'être signalés. Comment
a-t-on pu, disent-ils, séparer le Bonebed des marnes irisées, en se fondant uniquement sur des données paléontologiques, alors que la faune de ce dernier terrain est si pauvre et si imparfaitement con-
nue? Les lits à avicules ne leur ont jamais montré une coquille qu'ils eussent retrouvée dans les zones supérieures. La faune du Bonebed doit à ses avicules contournées et à ses myophories, un caractère tout triasique; enfin, stratigraphiquement, elle se soude aux marnes irisées, tandis qu'elle est séparée du lias par une discordance de stratification. Toscane.- La ressemblance signalée par M. Cap ellini (2) entre la faune de l'Azzarola, décrite par M. St oppani (3), et la faune infraliasique des environs de la Spezzia montre que le terrain dont nous parlons doit être représenté aux environs de cette localité, qui est devenue comme la clef de la géologie toscane. D'après M. Cap el lin i, le calcaire noir fossilifère des montagnes de la Spezzia est regardé à bon droit comme jurassique par presque tous les géologues italiens. De longues études lui ont permis d'y é,tablird'ordre chronologique des couches, en dépit de la compli-
cation que leur a imprimée le soulèvement des Apennins. Des coupes faites dans les diverses parties de la chaîne montrent que les calcaires noirs fossilifères avec leurs schistes reposent sur la cargneule ou dolomie celluleuse qui forme la base des terrains immédiatement superposés aux quartzites et aux anagenites, compris sous le nom de verrucano. Les schistes qui surmontent directement le verrucano sont caractérisés par des bactryllium, fossiles microscopiques découverts
il y a plusieurs années clans le Vorarlberg, et rapportés par (I) Bulletin (le la Société géologique, t. XIX, p. 322. Bulletin de la Société géologique, t. XIX, p. 675. Revue de géologie, ; I, p. 133; 1860.