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REVUE DE GÉOLOGIE.
TERRAINS CA INOZOÏQUES.
TERRAIN TERTIAIRE.
Éocène.
Faune. M. P. Gervais a décrit les caractères d'un Lophiodon (L. Lautricense) trouvé à Braconnac, près Lautrec, qui serait la plus grande des espèces de mammifères actuellement connues dans le terrain éocène de l'Europe. On a trouvé beaucoup de restes de mammifères tertiaires dans le
minerai de fer qui remplit certaines fentes du terrain jurassique sur les flancs du Jura suisse. M. 11 titim ey er (2) a entrepris la description spéciale de cette faune qui est éocène ; les localités qui lui ont fourni le plus de matériaux sont Ober-Gôsgen, sur la rive gauche de l'Aar, gisement récemment découvert, et Egenkirgen, qui est I. une petite distance seulement de Soleure, et qui est connu depuis 1844. Les palceotherium sont très-abondants dans la faune éocène de la Suisse; les Lophiodons y sont aussi représentés par huit espèces, dont deux sont nouvelles. On compte dans les listes dressées par
M. RUtinieyer 26 espèces d'herbivores, 'o ruminants dont 8 espèces de Dichobune, e rongeur, 7 carnivores; enfin r singe, qu'il nomme Ccenopithecus lemuroides. Les nouveaux genres créés par M. Rütimey er sont : Chasrnotherium voisin de l'Aphelotherium (Gervais) et du Rhagatherium (Pictet), Proviverra, carnivore voisin des Viverra et des Ilerpestes. La faune éocène de Suisse a des caractères analogues à celle des hauts plateaux de l'Afrique.
Flore.
Provence.
Les terrains gypsifères de la Provence occupent cinq bassins particuliers. Les dépôts de plantes fossiles qu'ils renferment sont espacés à quelque distance et renferment
une série de flores locales; ces dernières ont été l'objet d'une étude spéciale de M. G. de Sapor ta (3) qui les classe ainsi, en allant de bas en haut. (I) Comptes rendus, LIV, 821. - D. Eocane Saugethiere aus dem Cebiel des Schweizer Jura. Zurich, 1862, in-4. Comptes rendus de l'Académie des sciences, II, p. 396; 1862.
TERRAINS.
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-1° Flore du gypse d'Aix , comprenant 170 espèces décrites, remarquables par l'abondance des formes australes et tropicales, notamment de celles dont les analogues vivent à présent dans les Indes Orientales, les îles de la Sonde, l'A trique Australe et l'Océanie. 2. Flore du gypse de Gargas et de la vallée du Sault, 23 525 espèces. 30 Flore de Saint-Zacharie, comptant 8o espèces, et déjà. bien éloignée de celle d'Aix.
Flore des calcaires du bassin de Marseille, renfermant 62 espèces et offrant les mêmes associations végétales que celle de Hcering dans le Tyrol. 5° Flore d'Armissan (6o espèces). 6° Flore de la vallée du Largue, près Manosque (ioo espèces environ). L'élément indigène prend un essor plus marqué et les espèces communes ressemblent à celles de la partie inférieure de la molasse suisse. 7° Flore des argiles du bassin de. Marseille ; elle ne comprend encore que 3o es4°
pèces.
Dans la série de ces flores, les formes australes et tropicales diminuent successivement pour laisser une place plus grande aux formes actuelles de la partie boréale de notre hémisphère : les exotiques sont éliminées successivement et les plantes indigènes leur sont substituées. Cette substitution ne s'opère que d'une façon 'graduelle et rien ne montre la trace d'une extinction rapide et complète des formes organiques. D'après les recherches de MM. 0. H e er
et Gaudin sur la flore tertiaire et d'après les travaux géologiques sur la Provence qu'on trouvera plus loin, ces bassins ne seraient d'ailleurs pas synchroniques, et ils appartiennent pour la plupart au terrain miocène (1).
Ile de Wight Le professeur San dber ger (2) a examiné une collection de fossiles éocènes provenant des couches tertiaires de l'île de Wight. Il considère les lits supérieurs de Hampstead comme les équivalents exacts des lits de Weinheim, Jeurre et du rupélien inférieur de Dumont. Il est plus difficile d'indiquer les équivalents des 'lits inférieurs: M. S a ndbe rg e r ne peut trouver en Alsace et en Allemagne qu'un horizon équivalant au calcaire d'eau douce de Bem-
bridge, c'est celui de Bouxviller (Alsace) et d'Abdstadt (Radon). Il
pense qu'on peut y ajouter les calcaires d'eau douce de Castelnaudary. Les fossiles de Headen Bill et de Colwell Bay appartiennent vrai-
(0 Revue de géologie, 11, 222.
(2) Quart. Journ., vol. XVIII, p. 330.