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.,DES HAUTS. 'FOURNEAUX.
PRISE DES GAZ ET CHARGEMENT
uniformément par tous les points de la section, à l'exception de la petite irrégularité due à l'action des parois, si l'on n'y a pas remédié par la disposition des menus et des gros fragments du minerai. Après avoir examiné la façon dont se comporte le courant ascensionnel des gaz dans la cuve, nous allons examiner le mode de descente de la colonne des charges.
Admettons d'abord que la charge au gueulard est disposée suivant des couches horizontales et parallèles, e examinons ce que deviennent. les couches au fur et à mesure qu'elles s'enfoncent dans la cuve. Si celle-ci est cylindrique, les couches descendront verticalement en conservant à peu près leur horizontalité et leur parallélisme. Si la cuve est tronconique, c'est-à-dire si le gueulard est plus étroit que le ventre, la charge de minerai, à cause de sa plus grande densité, tendra à descendre verticalement
en s'étalant peu et en conservant la môme forme qu'an gueulard, c'est-à-dire que bientôt elle se trouvera concentrée dans la partie centrale de la cuve et séparée des parois par un anneau de combustible Il se formera donc ainsi une colonne centrale da minerai et une colonne annulaire de combustible, d'autant plus vite que le minerai est plus dense et en morceaux plus gros, que le combustible est plus
léger et que l'inclinaison des parois de la cuve est plus grande. L'anneau de combustible acquerra d'autant plus de largeur que le diamètre du gueulard sera plus petit par rapport à celui du ventre. Cette disposition est évidemment très-défavorable à une action uniforme du courant gazeux. Si la charge de minerai au gueulard n'est pas faite en .couche uniforme, mais si elle est faite surtout vers le centre,
la régulière alternance des couches- sera bien plus vite dérangée encore. Si au contraire la charge est faite de façon qu'il y ait plus de minerai à la circonférence qu'au centre, et Par suite plus de combustible au centre qu'à la
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circonférence, l'effet ci-dessus se trouvera combattu ; les couches de minerai, plus hautes vers les parois, s'étaleront plus facilement en descendant, le ventre se garnira peu à peu plus également de minerai, et par suite les charges en descendant tendront à former des couches uniformes ; l'alternance régulière pourra subsister jusqu'au ventre au lieu d'être détruite rapidement comme dans les cas des couches d'égale épaisseur au gueulard.. Lorsque le minerai est en morceaux, on a remarqué qu'il y avait avantage à employer des charges plus volumineuses que: lorsqu'il est en menus ; les considérations qui précèdent en font comprendre la cause.. Une couche de minerai en morceaux est moins meuble encore qu'une couche de minerai en grains ou en menus, et dans une cuve retrécie en gueulard, la séparation de la colonne de minerais des parois de la cuve se fait bien plus vite avec le minerai en morceaux.
Il reste, pour compléter la discussion, à examiner le cas où la cuve est en tronc de cône ou en pyramide renversée, c'est-à-dire où les dimensions du gueulard sont plus grandes que celles du ventre:. Ce cas se rencontré peu dans la pratique: cependant, comme nous avons eu l'occasion de l'étucrier sur un haut fourneau du système Raschette, nous en dirons quelques mots. Si les charges sont faites par couches uniformes et horizontales au gueulard, on remarque que, par suite toujours de la tendance du minerai à descendre le plus verticalement possible et de la forme trapézoïdale renversée qu'affecte la couche en coupe, le minerai tend à se concentrer de plus en plus vers les parois au fur et à mesure que la descente s'effectue, et à: repousser le combustible vers le centre, effet inverse de celui reconnu dans les cuves à gueulard. rétréci. Cet effet est tout aussi défavo-
rable que le précédent à une bonne action du courant gazeux, surtout lorsqu'on considère qu'ici la colonne des gaz ne. va point toujours en s'évasant, mais tend, arrivée'
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