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PRISE DES GAZ -ET CHARGEMENT
DES HAUTS FOURNEAUX.
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une certaine hauteur, à se diriger vers le gueulard par la voie la plus courte, c'est-à-dire verticalement en suivant la
du courant de gaz étaient les mêmes que précédemment, et le chargement, par leur moyen, se faisait alors tout à fait
région centrale de la cuve. On reconnaît la présence de cet inconvénient à la masse des minerais non réduits qui arri-
dans la partie centrale. Pour remédier à ces inconvénients, MM. Thomas et Lau-
vent tomber au-dessus des tuyères le long des parois du fourneau, et l'on y remédie en chargeant le coke en couches sensiblement uniformes et le minerai en conciles n'occu-
pant que la portion centrale du gueulard, c'est-à-dire en prenant l'inverse de ce qui est rationnel pour les cuves rétrécies au gueulard. Nous appliquerons maintenant la discussion qui précède à l'étude comparative de quelques systèmes de prises de gaz, et en ne nous occupant que de celles où les gaz sont recueillis éteints, sans mélange avec l'air athmosphérique. Systèmes qui prennent les gaz par la circonférence. - Les
plus anciennes dispositions de prises de gaz prenaient le gaz par des ouvertures plus ou moins régulièrement pratiquées et espacées dans les parois de la cuve à une certaine profondeur au- dessous du gueulard. Tant qu'elles ont été appliquées à des fourneaux au bois de dimension et de pro-
duction assez restreintes, dans lesquels le gueulard était étroit et la hauteur de la charge au gueulard assez notable, leurs inconvénients ne se sont pas fait sentir ; mais lorsqu'on a voulu les appliquer à des fourneaux plus grands et à des gueulards un peu larges, on a eu à en souffrir, surtout avec les modes de chargement employés, qui souvent jetaient le minerai plutôt au centre qu'à la circonférence de la cuve. On employa ensuite les trémies cylindriques ayant ou le
diamètre du gueulard, ou même un diamètre plus petit. Ces trémies présentaient l'avantage de permettre un nettoyage plus facile des carneaux abducteurs des gaz, et aussi celui de créer au gueulard un réservoir à gaz annulaire qui pouvait être disposé de façon à ne pas empiéter sur la cuve proprement dite ; mais leurs inconvénients pour l'ascension
rens, les premiers inventeurs de la trémie (aux recherches et aux efforts desquels est due en bonne partie l'extension
prise par l'emploi des gaz du gueulard, qu'ils arrivèrent, les premiers, à rendre réellement pratique et rationnel), imaginèrent de donner aux trémies la même forme qu'à la cuve du fourneau, de façon que la charge n'éprouvât pas une dilatation brusque en passant de 'la trémie dans la cuve, et ne se trouvât pas dès l'origine concentrée dans la région centrale. lis reconnurent également l'influence de la pression au gueulard, et conseillèrent aux usines le maintien de cette pression à un degré assez notable, remédiant ainsi, autant que possible, au défaut des prises de gaz par la circonférence. Leurs dispositions amenèrent un progrès considérable, surtout lorsqu'elles se combinèrent avec l'emploi de wagons de chargement à clapets de fond partiels, renfermant toute 'la charge de minerai ou de coke et permettant, soit de la répandre uniformément sur toute la surface du gueulard, soit de concentrer le minerai vers les parois et le coke vers le centre. La plupart des usines françaises emploient maintenant ce système de prise de gaz et de chargement, mais avec des gueulards dont le diamètre dépasse
rarement 2m,5o. Pour des gueulards de dimensions plus grandes, 5 à 4 mètres de diamètre, les inconvénients de la trémie reparaissent, quoi qu'on fasse, parce que le minerai au centre du fourneau se trouve sur une trop grande hauteur privé de l'action des gaz.
En Angleterre, où les avantages présentés par les larges gueulards furent d'abord appréciés, on a cherché à remédier à ces inconvénients des prises de gaz par les parois, au moyen de l'appareil dit cup and cone, qui se compose d'une trémie ou coupe en tronc de cône renversé, fermée